Ayant recueilli l’avis de 10 000 fidèles sur les homélies avec une enquête en ligne en mars 2021, Luc Desroche, catholique, professeur d’éloquence et de théâtre, revient dans une vidéo sur l’analyse des résultats, mais aussi sur la manière dont elle a été reçue par les principaux intéressés : les prêtres, séminaristes et évêques français…
72% des participants affirment que l’homélie les « aide à approfondir leur foi », 41 % sont impatients de l’homélie, 29 % n’en attendent rien et 21 % ont peur de s’ennuyer. 79 % des répondants estiment que leur capacité de concentration est inférieure à 8 minutes.
« Il y a trois principales raisons pour lesquelles les gens décrochent : la langueur, le message n’est pas clair, c’est trop infantilisant, c’est une paraphrase de l’Evangile. »
« Il y a un gros problème sur le langage verbal, poursuit-il en le distinguant du langage vocal – « l’intonation, les silences, le rythme » – et du langage visuel – « le regard, la posture, les gestes ». « Il n’y a pas de structure, il y a des phrases parfois très longues, on s’y perd… Donc le principal axe d’amélioration c’est en amont une préparation beaucoup plus importante qui devrait être consacrée à l’homélie sur la structure, et surtout sur le message. »
Luc Desroche a frappé aux portes de 17 séminaires pour leur demander s’ils formaient à la prise de parole.
« Il y a trois séminaires qui en font : le séminaire d’Ars, le séminaire de Toulouse et le séminaire de Toulon. […] Pour tous les autres, ils m’ont répondu : ‘’ oh oui, on essaye de faire une initiation une après-midi et en fin de sixième année…’’ Mais ça n’est pas une formation ».
En proposant les résultats de son enquête à la CEF, Luc Desroche a reçu une réponse du secrétariat général de la CEF, lui indiquant :
« ce sujet ne nous intéresse pas, nous n’avons pas le temps de nous occuper de cette question malheureusement. »