Lu dans le quotidien La Croix ce message d’un prêtre du diocèse de Bordeaux, l’abbé Alban Kerne :
Des laïcs souhaitent participer au choix de leurs évêques (article du 21 décembre « Des catholiques veulent peser dans le choix de leur évêque »). En cette époque de recherche de synodalité, on voudrait accueillir ces initiatives avec bienveillance et intérêt. N’oublions pas cependant que pour avoir des évêques, il faut d’abord avoir des prêtres. Il me semble qu’on ne peut pas légitimement se mêler du choix des évêques si on ne porte pas par ailleurs le souci des vocations de prêtres de manière proactive. On rappelle qu’à une époque, les évêques étaient appelés par la communauté. C’est encore le cas pour les prêtres, dont les vocations sont censées naître au sein des communautés locales : alors ne nous retenons pas – en plus de prier avec ferveur à cette intention – d’éveiller les cœurs à la question de la vocation, et d’encourager des jeunes hommes à envisager de donner leur vie pour l’Église dans le ministère presbytéral. Il me semble que pour être audibles et crédibles, ceux qui souhaitent participer au choix des évêques doivent déjà faire la preuve de leur implication dans l’éveil vocationnel, notamment des prêtres. En effet… tout baptisé doit porter ce souci, qui est celui de toute l’Église.