L’Institut des Dominicaines du Saint-Esprit rend publique une information importante le concernant.
Il vient de prendre connaissance d’une lettre du 23 décembre 2021 reçue directement du Saint-Père, le Pape François, qui vient conclure la Visite apostolique confiée en juin 2020 au Cardinal Marc Ouellet et effectuée par les deux Visiteurs Apostoliques nommés pour cette mission, Dom Jean-Charles Nault, osb et Mère Emmanuelle Desjobert, O.Cist.
Le Souverain Pontife débute son courrier en affirmant qu’il a suivi lui-même « de très près cette visite, prenant personnellement les décisions qui s’imposaient ».
Il exprime ensuite des propos d’encouragement pour l’avenir de l’Institut, compte tenu des résultats de la Visite. Celle-ci a en effet permis de faire la lumière sur des difficultés du passé mais aussi de proposer et commencer la mise en œuvre des solutions. Très confiant pour la poursuite de ce travail, il écrit : « Remerciez Dieu de la grâce qui vous a été faite et du nouveau départ que permettent les circonstances présentes. »
Puis, en des mots d’une gravité toute particulière, il constate que l’accompagnement dont l’Institut a été l’objet de la part du Siège apostolique depuis le début de son pontificat n’a pas toujours été « adéquat ». Il fait état de « défaillances » de la part de certaines instances de la Curie pontificale, et, soucieux d’en assumer la responsabilité, il présente des excuses à l’Institut. Il reconnaît que l’accompagnement des personnes adultes « victimes d’abus » en 2012-2013 a été déficient, précisant qu’elles n’ont pas été entendues à cette époque par les autorités romaines et que les démarches adaptées de soutien n’ont pas été réalisées. Depuis la Visite de 2020-2021, ces victimes sont accompagnées avec soin. Des procédures étatiques et canoniques sont en cours.
Le Saint-Père précise aussi que la « réhabilitation » du fondateur de l’Institut, le Père Victor-Alain Berto, demandée par la Commission Ecclesia Dei sur la base de son analyse imparfaite de la situation, « ne peut pas être maintenue sans nuances » en raison d’éléments mis en lumière au cours de la Visite apostolique.
L’Institut, conscient de sa responsabilité à l’égard des personnes concernées par ces différents manquements, souhaite leur exprimer ici une demande de pardon et poursuivre le travail de transparence, de vérité et de pacification commencé, selon la demande du Saint-Père lui-même : « Je souhaite que les moyens soient pris pour soulager et permettre la reconstruction des personnes qui en ont besoin ».
Même si la Visite apostolique est terminée, le Saint-Père confie la suite de l’accompagnement de l’Institut des Dominicaines du Saint-Esprit, jusqu’à nouvel ordre, au Cardinal Marc Ouellet et lui redit sa confiance, ainsi qu’au Père Henry Donneaud, o.p., nommé Assistant Apostolique en septembre dernier pour veiller à la mise en œuvre des orientations qu’il a données à la suite de la Visite.
Le Pape François invite les sœurs à continuer à vivre de leur charisme au service de la jeunesse, « dans une communion toujours plus grande à la réalité de l’Eglise ».
Il termine sa lettre en invoquant la bénédiction du Seigneur sur chacune, sur leurs familles, leurs écoles et leurs bienfaiteurs, avec des mots chargés de bienveillance paternelle et d’espérance pour l’Institut.
Le cœur rempli de gratitude filiale à l’égard du Souverain Pontife, les Dominicaines du Saint-Esprit ont conscience que cette lettre unique marque une étape pour elles et ouvre un nouveau chemin.
Elles se confient à vos prières et vous redisent leur désir de chercher à toujours mieux vivre selon leur charisme propre au service du Christ et de son Eglise.
Mère Marie de Saint-Charles, Prieure générale, et le Conseil de l’Institut.
Oui, on peut le concevoir. Outre le fait que ce n’est pas si simple, la curie peut aussi sortir des dossiers contre la Fraternité Saint-Pie X et contre ceux qui en sont proches. Il serait erroné de croire que tout le monde peut échapper à des attaques qui blessent.
Elles veulent rester en pleine communion avec le pape et les évêques. Pas de marketing s’il vous plaît
Depuis le début, on n’y comprend rien dans cette affaire qui est vraiment à multiples tiroirs. Rien de clair, personne ne dira la vérité vraie, mais des grandes repentances, réciproques : on est décidément très à la mode…
Soit les faits ragardent la Congrégation et le Vatican, alors il n’y a rien à laisser filtrer ou suggérer. Soit celà concerne tous, alors, il faut dire la vérité. On est dans un entre-deux assez sidérant ?!?
Un exemple avec l’abbé Berto : il est donc, si je comprends bien, en phase de ‘destitution morale’ : c’est le meurtre du Père… Courrivaud a bien vu, semble-t-il !
Ah oui, j’oubliais, c’était le théologien de Mgr Lefèvre au Concile Vatican II, c’est ça ? Mais alors, s’en prendre à son oeuvre n’a rien que de normal, non ?
La Croix en dit plus, dont le passage ci-dessous :
“après la visite canonique de 2020, le pape a nommé, fin septembre 2021, un assistant apostolique, en vue de veiller à la réforme de l’institut, le dominicain Henry Donneaud, de la province de Toulouse, qui, entre 2010 et 2020, avait été commissaire puis assistant apostolique pour accompagner la réforme de la communauté des Béatitudes. « Mon sentiment, c’est que les membres d’“Ecclesia Dei” manquaient de compétence en matière de gouvernement et d’accompagnement des personnes, souligne-t-il. Ce qui les intéressait, à mon avis, c’était surtout la question liturgique et le soutien au milieu traditionaliste. C’était d’ailleurs la raison d’être de leur commission.””
Vraiment sympa pour Mgr Guido Pozzo qui dirigeait la Commission ED. Cette Commission a été purement et simplement supprimée et Mgr Pozzo envoyé s’occuper de la chorale du Vatican. Le fond du problème c’est évidemment cela : la volonté du pape François d’éradiquer la messe tridentine. Ceux qui ont vu l’émission KTO sur Traditionis Custodes, il y a une semaine, ont pu apprécier l’ouverture d’esprit et la charité foncière du dominicain Donneaud, sorte de Savonarole inversé, chargé de la liquidation en question. Il est à la mouvance ED ce que Volpi, feu le capucin à la hache, a été aux Franciscains de l’Immaculée : un bourreau. Comme dit l’abbé de Tanoüarn, Traditionis Custodes signifie “les garde-chiourme de la Tradition” par analogie avec “the custodian of the two holy mosks”, je veux dire le roi d’Arabie Séoudite.
Pape François et la liturgie: “Pour lui ce qui compte c’est la mission de l’Eglise dans les périphéries, auprès des plus pauvres. Avant la sacramentalité” :l’action qui ne repose pas sur la contemplation est vaine. le deuxième commandement est une conséquence du premier, pas l’inverse.. L’église n’est pas une ONG religieuse !