Jean-Marie Guénois a analysé pour Le Figaro la déclaration des évêques sur les élections. En voici un extrait intéressant :
Autre sujet très sensible, la question des migrations et de l’identité. Le mot, « identité nationale » a curieusement été gommé de cette déclaration, alors qu’il figurait dans celle de 2017 et qu’il sera probablement central au cours de cette campagne. Un choix d’autant plus étonnant que l’Église passe à présent de « l’accueil inconditionnel » des migrants du début du pontificat de François à « l’accueil ajusté ». Un nouveau concept qui s’appuie sur la « légitimité de la régulation juridique des flux migratoires » qui va de pair avec des « politiques d’aide au développement ».
Mais les responsables catholiques demandent qu’aucun candidat ne tire « son parti de ces drames humanitaires » même s’ils attendent, paradoxalement, des chrétiens, de faire de ces questions « un enjeu électoral de premier plan ». Sur ce sujet également, l’Europe devrait être plus active estiment-ils, alors que ses propres dérives – « impuissance, dérive libertaire et excès technocratiques » – favorisent « les replis nationalistes ».