Teresa Méndez, gynécologue-obstétricienne de l’Hôpital général de Mexico, a averti lors d’un congrès de gynécologie dans la capitale mexicaine, au début du mois, que de plus en plus de jeunes filles utilisent la pilule du lendemain – vendue comme contraceptif d’urgence – comme moyen de contraception habituel, avec de sérieux problèmes de santé à la clef.
La spécialiste, favorable à la contraception, estime que 8 couples d’étudiants sur dix recouent ainsi abusivement à la pilule du lendemain, utilisée jusqu’à trois ou quatre fois par an comme un « contraceptif quotidien », sans qu’ils soient conscients des maladies irréversibles que cela peut entraîner. Les jeunes remplacent ainsi le préservatif qui serait à la charge du garçon par un médicament à la charge de la fille, souvent de milieu fortuné, selon le médecin.
Les patientes âgées de 17 à 25 ans arrivent à l’hôpital souffrant d’hémorragies, de douleurs et inflammations pelviennes, voire de lésions liées au papillomavirus humain, d’autres MST et de stérilité.
Précision intéressante : selon Mme Méndez, les jeunes de moins de 25 ans estiment que le préservatif ne « protège » pas d’une grossesse. Elle avoue : « Ils ont en partie raison : sur dix préservatifs utilisés, quatre sont inefficaces pour cause de rupture, souvent bien sûr en raison d’un emploi inadéquat, mais au bout du compte le risque de grossesse est très élevé. »
Sources : ici et ici.