Parmi les médias français accessibles sur internet, l’un des seuls à faire écho aux estimations de l’ONU et de la revue Science selon lesquelles la population mondiale atteindra les 7 milliards d’individus avant la fin de 2011 est Le Quotidien du médecin. L’article ne détaille pas clairement quelle est la part de l’accroissement de la population (78 millions dans le monde, 1,4 million dans l’UE dont 0,9 million résultant du solde migratoire) dû à l’accroissement de la longévité.
C’est le moment choisi par Anne Erhlich (l’épouse de Paul, avec qui elle a travaillé au livre qu’il publia en 1968, The Population Bomb) pour co-signer avec Mary Ellen Harte un article affolant dans le Los Angeles Times. Et revoilà les épouvantails, les menaces de problèmes insurmontables sous le titre : « Le plus gros problème du monde ? Trop de gens. »
Le niveau de population est en train de piller les ressources mondiales et d’hypothéquer l’avenir, et nous nous voilons la face, assure l’article – même si l’ensemble des grandes organisations supra-nationales sont déjà actives pour répandre et justifier le contrôle de la population.
Accusant la presse de mettre trop l’accent sur les bébés et les problèmes de fertilité de certains couples, Ehrlich et Harte notent qu’aux seuls Etats-Unis, la moitié des grossesses ne sont pas planifiées : « Cela fait beaucoup de consommateurs non planifiés qui viennent peser sur les changements climatiques futurs », assurent les auteurs. Et sans surprise, elles recommandent de mettre fin à toutes les aides aux familles tout en dénonçant le fait que « les femmes sont culturellement conditionnées en vue de se réjouir à l’idée d’avoir des enfants : au pluriel, pas juste un enfant, ou aucun ».
Quant à ceux qui s’inquiètent du vieillissement de la population, Ehrlich et Harte les rabrouent en trois phrases :
« Cet argument est surévalué. Après tout, un individu de 70 ans peut être plus productif, économiquement, qu’un enfant de 7 ans. Et une importante population préactive fait peser des coûts sur la société. De plus, les taux de natalité dans les nations en voie de développement demeurent élevés, et les conséquences de cela nous affecteront tous. »
Je vous passe les prédictions apocalyptiques dont Anne Ehrlich a appris le b-a-ba avec son mari qui annonçait l’extinction des gros animaux marins en 1980, l’évacuation des zones côtières en raison de l’odeur des poissons morts, la transformation du Royaume-Uni en un groupe d’îlots pauvres où s’entasseraient 70 millions d’individus affamés en 2000, l’impossibilité pour l’Inde de nourrir 200 millions de personnes de plus en 1980…
Anne et Paul Ehrlich La photo du site Heinz Awards |
Paul Ehlich proposait alors un grand nombre de mesures contraignantes pour faire réduire la population mondiale : cela nous a valu les programmes du « tout contraceptif » et de légalisation de l’avortement qui continuent d’être soutenus par les grandes organisations supra-nationales. Anne Ehrlich et Mary Ellen Harte ne disent pas autre chose en prônant l’« éducation sexuelle » et l’accès universel au planning familial, parce que, comme elles disent, « la croissance perpétuelle, c’est le credo d’une cellule cancéreuse, non d’une société humaine durable ».
Il ne faudrait pas prendre tout cela pour des élucubrations sans incidence. Mary Ellen Harte est une « environnementaliste » reconnue et respectée ; les Ehrlich ont reçu, selon wikipedia, individuellement ou à deux, de multiples prix et récompenses d’organisations écologistes mais aussi universitaires ou fondations d’origine commerciale, comme Volvo, Heinz ou Heineken, ainsi que des Nations unies.
Et combien a t-elle d'enfants et de petits enfants cette Anne Erhlich ???
Les Ehrlich ont une fille, Lisa Marie.
les géographes du 20eme siècle avaient calculé que la France pouvait nourrir 70 millions d'habitants; tous les autres pays produisaient en dessous de leurs possibilités;la famine sévit alors cherchez l'erreur
“Le plus gros problème du monde ? Trop de gens.”
Pourquoi pas repliquer dans le style des posters “un garçon qui aime les garçons”:
Voici un monde qui a des gens mais pas trop. Mais il a trop des gens qui disent que son problème est qu'il y a trop des gens. Vous trouvez la phrase avant compliquée? Elle n'est pas si compliqué que la vie des gens qui sont confrontés au gens qui pensent qu'il y a trop des gens.