Chers Frères et Sœurs, baptisés du diocèse de Paris,
La renonciation à sa charge que Mgr Michel Aupetit a remise entre les mains du Pape dans le souci du bien du diocèse et la décision de celui-ci de l’en relever est une épreuve pour votre diocèse, pour Mgr Aupetit tout d’abord et pour vous tous. Prions pour lui et les uns pour les autres. Qu’aucune division, aucun propos inutile n’ajoutent encore à l’épreuve qui est assez lourde ainsi. Que chacun entre en lui-même et redise sa confiance à Celui qui est Maître du temps et des cœurs. Que chacun poursuive sa propre conversion et sa marche à la suite du Seigneur.
Le Pape François m’a demandé de vous rejoindre pour quelques mois comme Administrateur Apostolique du diocèse. Cela m’impressionne, mais je n’ai pas cru devoir m’y dérober. Je m’efforcerai de servir et de donner le meilleur de moi-même avec l’équipe épiscopale. Je sais que l’Église qui est à Paris est vivante, riche de ressources, de dynamismes de tous ordres. Je sais qu’ensemble à l’écoute du Seigneur, soutenus par le souffle de son Esprit nous allons poursuivre notre route, marqués par cette épreuve, mais conduits à plus d’humilité, de charité et d’espérance.
Le temps de l’Avent dans lequel nous venons d’entrer est un temps liturgique qui nourrit notre espérance en Celui qui ne cesse de venir, en Celui qui est Maître du temps et de l’Histoire. Il invite à l’intériorité, à la contemplation et appelle à la conversion. La figure de Jean Baptiste nous accompagnera, lui le précurseur. Le 8 décembre nous célébrerons l’Immaculée Conception de Marie et, quelques jours avant la fête de Noël, nous la retrouverons dans son accueil et sa confiance à Celui qui lui demande de mettre au monde le Sauveur, « Le Fils du Très Haut ».
Hier, 1er décembre, nous avons pensé à Charles de Foucauld. Le 15 mai nous nous réjouirons de sa canonisation. À l’église Saint-Augustin, il a rencontré l’Abbé Huvelin et sa prière, « Seigneur, si tu existes, fais que je te connaisse » a été exaucée dans l’abandon à la miséricorde du Père. Il fut au long du XXe siècle un inspirateur pour beaucoup. Dans son encyclique « Fratelli tutti », le Pape François rappelle son témoignage de fraternité universelle durant toute sa vie et jusqu’à sa mort. Les moines de Tibhirine s’en sont inspirés.
Enfin, à la demande du Pape François, toutes les Églises du monde sont entrées dans une démarche synodale : « Pour une Église synodale : Communion, participation, mission. » Poursuivons ensemble sur ce chemin déjà ouvert et si important pour que notre Église offre un visage toujours plus fraternel où chacun a sa place, se sente accueilli et écouté.
J’espère pouvoir vous rejoindre physiquement dès la semaine qui vient. J’ai quelques obligations à honorer.
Confions-nous à la prière des nombreux Saints qu’a donnés l’Église de Paris depuis son origine, à celle de Marie l’Immaculée, dans l’émerveillement de l’Amour qui jaillit du Sacré Cœur de Jésus.
À bientôt, prions les uns pour les autres.
+ Mgr Georges Pontier
Administrateur apostolique