Mgr Doré oserait-il remettre en cause les conséquences issues du concile Vatican II ? Vous le saurez, en lisant son nouvel ouvrage Le salut de l’Eglise est dans sa propre conversion.
Archevêque émérite de Strasbourg, Mgr Joseph Doré est sulpicien, spécialiste notamment de christologie, il a été à Rome membre de la Commission théologique internationale, à Bruxelles président de l’Académie internationale des sciences religieuses, et à Paris doyen de la Faculté de théologie de l’Institut catholique.
Dans ce livre, Mgr Joseph Doré, avec sa triple identité de croyant, d’évêque et de théologien, se livre à une relecture actualisée et prospective des quelque soixante dernières années de la vie de l’Eglise, en France principalement. Il lance un fort cri d’alerte : notre Eglise va mal et l’on ne doit pas sous-estimer la gravité de son état. Il adresse à partir de là une interpellation nette : l’Eglise ne pourra se sortir de cette grave crise que par sa propre conversion, qui doit être une conversion à la mission. Cela suppose tout à la fois de penser davantage la foi chrétienne, mais aussi de la vivre mieux dans sa dimension de charité – autrement dit, cela n’exige rien de moins qu’un retour résolu aux deux fondamentaux du christianisme !
Invitant alors l’Eglise à ajuster son attitude à l’égard de ses partenaires obligés dans le monde d’aujourd’hui, il l’interroge sur sa « réformabilité » dans sa dimension institutionnelle : place des laïcs et tout spécialement des femmes, statut des prêtres et des diacres, rôle du pape et de la curie romaine… Bref, le Concile n’a sans doute pas été assez loin.