Le pape François a confié aux évêques italiens les “Béatitudes de l’évêque” à l’occasion de leur Assemblée générale extraordinaire inaugurée à Rome le 22 novembre :
1. Heureux l’évêque qui fait de la pauvreté et du partage son style de vie, car il construit le Royaume des Cieux par son témoignage.
2. Heureux l’évêque qui ne craint pas de strier son visage de larmes, afin que s’y reflètent les souffrances des personnes, les lassitudes des prêtres, et qui trouve la consolation de Dieu dans l’étreinte avec celui qui souffre.
3. Heureux l’évêque qui considère son ministère comme un service et non pas comme un pouvoir, en faisant de la douceur sa force, en donnant à tous le droit de cité dans son cœur, pour habiter la terre promise aux doux.
4. Heureux l’évêque qui ne s’enferme pas dans des palais de gouvernement, qui ne devient pas un bureaucrate plus préoccupé des statistiques que des visages, des procédures que des histoires, et qui cherche à lutter au côté de l’homme pour le rêve de justice de Dieu, car le Seigneur, rencontré dans le silence de sa prière quotidienne, sera sa nourriture.
5. Heureux l’évêque qui a un cœur pour la misère du monde, qui n’a pas peur de se salir les mains avec la boue de l’âme humaine pour trouver l’or de Dieu, qui n’est pas scandalisé par le péché et la fragilité des autres parce qu’il est conscient de sa propre misère, parce que le regard du Crucifié Ressuscité sera pour lui le sceau du pardon infini.
6. Heureux l’évêque qui bannit la duplicité de son cœur, qui évite toute dynamique ambiguë, qui rêve du bien au milieu du mal, car il pourra se réjouir du visage de Dieu, trouvant son reflet dans chaque flaque de la cité des hommes.
7. Heureux l’évêque qui travaille pour la paix, qui accompagne les chemins de la réconciliation, qui sème dans le cœur du prêtre la graine de la communion, qui accompagne une société divisée sur le chemin de la réconciliation, qui prend par la main tout homme et toute femme de bonne volonté pour construire la fraternité : Dieu le reconnaîtra comme son fils.
8. Heureux l’évêque qui, pour l’Évangile, n’a pas peur d’aller à contre-courant, en arborant un visage déterminé comme celui du Christ en route vers Jérusalem, sans se laisser freiner par les incompréhensions et les obstacles, parce qu’il sait que le Royaume de Dieu avance au milieu des contradictions du monde.