Ouest France a réalisé un reportage dans deux paroisses au nord de Nantes, pour constater que la religion du Covid a vidé les églises. Ce sont environ un tiers des pratiquants qui sont partis. Reste à savoir où… Si certains, traumatisés par la maladie et les risques associés (sur le fond, l’épiscopat leur a signifié que leur santé physique passe avant le salut éternel…) ne mettent plus les pieds à l’église (avec la nouvelle habitude de la messe sur YouTube…), d’autres ont rejoint les paroisses traditionalistes, qui ont tenté de maintenir coûte que coûte (malgré les propos méprisants de Mgr Aupetit, qui ne fait pas l’effort d’aller connaitre ces catholiques) les sacrements. Les journalistes de Ouest France se rendront-ils dans les paroisses traditionalistes, où le nombre de fidèles a visiblement augmenté (et suscitant parfois la jalousie des curés, qui sont restés planqués durant la crise…).
Un tiers des catholiques pratiquants ne seraient pas revenus dans les églises après les deux confinements liés au Covid. C’est une impression, livre Augustin Drillon, curé depuis dix-huit ans. Le clergé ne compte pas. À la tête de deux paroisses en Loire-Atlantique, Saint-Martin-du-Val-d’Erdre et Saint-Pierre-sur-Loire, l’ecclésiastique admet toutefois : Il y a moins de monde cette année dans les églises pour les fêtes de la Toussaint. Un paroissien sur trois en moins, finalement, c’est crédible ».
Une paroissienne de la Nouvelle-alliance-haut-de-l’Erdre, à Riaillé, souligne que les retransmissions vidéo sont intéressantes, mais les fidèles se coupent de leur communauté. Un chrétien seul est un chrétien en danger. Nous avons besoin les uns des autres…
Est-ce tout ? L’importance de la pratique des sacrements ne résiderait que dans la communauté ? C’est une vision très réformée de la foi catholique, directement issue de la messe conçue comme assemblée, avant d’être sacrifice, sacrifice de salut. Mais la nouvelle pratique de la distribution de la communion souligne que la santé passe avant la foi en la présence réelle :
Quand sonne l’eucharistie, de longues files se forment au centre de l’édifice religieux. La pratique est sévèrement encadrée : la communion est donnée dans la main et pas directement dans la bouche.
Avec les inévitables profanations, telles qu’on en a vues lors de l’installation à Belfort de Mgr Jachiet…