Les chiffres officiels de l’avortement au Portugal pour le premier semestre de 2009 viennent de tomber : la Division de la Santé reproductive de la Direction générale de la Santé de ce pays annonce 9.972 « interruptions volontaires de grossesse » sur la période, soit une progression de 5,5 % par rapport au premier semestre de 2008.
97 % de ces interventions résultaient du « choix de la femme » puisque l’avortement est libre au Portugal jusqu’à 10 semaines de grossesse, les malformations congénitales entrant parmi les 3 % restants. La plupart des femmes ayant choisi l’avortement avaient entre 20 et 30 ans et dans 40 % des cas, il s’agissait de femmes n’ayant « pas encore d’enfants », selon Lisa Vicente, directrice de l’organisme public. La plupart des avortements ont été enregistrés à Lisbonne, et 70 % du total réalisés dans des établissements publics par voie médicamenteuse.
Les statistiques révèlent également que les femmes ayant avorté sont en majorité des ouvrières sans qualifications, des chômeuses ou des étudiantes – qui n’ont donc pas trouvé les aides, le soutien et les moyens dont elles auraient eu besoin pour faire face à l’arrivée de leur bébé.
« Ça fera 10.000 d’assistés en moins », commente élégamment un lecteur du Publico.
Deux ans après la légalisation de l’avortement au Portugal, on approche des chiffres des avortements clandestins avancés pour faire accepter la loi, soit 20.000 par an. Sur les premiers 6 mois après la légalisation, on atteignait 6.287.
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