Lors de la rencontre de prière et de témoignage à l’occasion de la Journée mondiale des Pauvres à Assise, le pape a rendu hommage au cardinal Barbarin :
Je vous remercie parce que vous êtes venus ici de nombreux pays différents pour vivre cette expérience de rencontre et de foi. Je voudrais remercier Dieu qui nous a donné cette idée de la Journée des Pauvres. Une idée née de façon assez étrange, dans une sacristie. J’allais célébrer la messe et l’un de vous – il s’appelle Étienne – le connaissez-vous ? C’est un enfant terrible – Étienne m’a suggéré : « Faisons une Journée des Pauvres ». Je suis sorti et j’ai senti que le Saint-Esprit, à l’intérieur, me disait de le faire. C’est ainsi que tout a commencé : du courage de l’un d’entre vous qui a le courage de faire avancer les choses. Je le remercie pour son travail au fil des ans et le travail de tant de ceux qui l’accompagnent. Et je voudrais remercier le Cardinal [Barbarin] pour sa présence : il est parmi les pauvres, lui aussi a vécu dignement l’expérience de la pauvreté, de l’abandon, de la méfiance. Et il s’est défendu par le silence et la prière. Merci, Cardinal Barbarin, pour votre témoignage qui construit l’Église. Je disais que nous sommes venus nous rencontrer : c’est la première chose, c’est-à-dire aller l’un vers l’autre le cœur ouvert et la main tendue. Nous savons que chacun de nous a besoin de l’autre, et que même la faiblesse, si elle est vécue ensemble, peut devenir une force qui rendra le monde meilleur. La présence des pauvres est souvent perçue comme une gêne et est tolérée. On entend parfois dire que les responsables de la pauvreté sont les pauvres ! Une insulte supplémentaire. Pour ne pas faire un examen de conscience sérieux sur ses propres actes, sur l’injustice de certaines lois et mesures économiques, un examen de conscience sur l’hypocrisie de ceux qui veulent s’enrichir à outrance, le blâme est jeté aux pieds de ceux qui sont les plus faibles.