Une nouvelle traduction du missel romain sera appliquée dans les diocèses de France à partir de l’Avent 2021. Comme toute langue évolue avec le temps, il apparaissait nécessaire de retoucher la traduction réalisée en 1970. La promulgation d’une nouvelle édition du Missel romain (3ème) offrait la possibilité de réaliser une nouvelle adaptation en langue française. C’est le défaut de la messe en langue vernaculaire (dans combien de temps la prochaine nouvelle traduction ?…). Pourquoi ne pas garder la langue de l’Eglise ? L’édition du nouveau Missel met, entre autres, l’accent sur certains aspects :
- une révision des traductions des prières, des préfaces et des dialogues rituels.
- la mention de l’importance du silence pour la réception fructueuse de la Parole de Dieu : comme le rappelle la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR), le silence fait partie de l’action liturgique et offre la possibilité d’un accueil de la Parole de Dieu.
- la mention, dans le symbole de Nicée-Constantinople, du terme « consubstantiel » remplaçant enfin l’hérétique « de même nature ».
- le renouvellement des formules de l’offertoire (qui n’est pas un offertoire).
- la mention « il dit la bénédiction » dans le formulaire de la consécration vient rappeler que Dieu est source de toute bénédiction.
- l’invitation à la communion « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ».
Mais les paroisses pourront-elles utiliser ce nouveau Missel dès l’Avent 2021 ? Rien n’est moins sûr. Un certain nombre de paroisses ont reçu un courrier de l’éditeur, évoquant un gros retard dans la livraison des nouveaux missels romains, mettant en cause la pénurie de papier ! Sic. On se demande pourquoi la CEF a mandaté exclusivement les éditions Mame pour ce travail. Pourquoi ne pas avoir élargi les éditions ? De son côté, Artège a publié, avec sa maison Laudate, un missel grégorien à l’usage des fidèles, prenant en compte les nouvelles traductions liturgiques. C’est un travail réalisé avec la communauté Saint-Martin. Et visiblement, Artège ne manque pas de papier…