D’un curé de campagne ami:
Qu’on nous pardonne ce titre un peu fort, mais, en ces temps d’excitation et de vacarme médiatico-ecclésiastiques, il est difficile de se faire entendre. Résumons notre thèse avant de l’expliciter. Le document publié par la CEF à grand renfort de trompettes médiatiques et de préparation d’artaiscopales jusque dans les plus petites paroisses de France, est ni plus ni moins qu’une « fake-news », un énorme simulacre.
D’où parles-tu, camarade ?
Autre remarque préalable. Des décennies de carrière à éponger les misères de l’Église et ses abus, au service des plus fragiles et des plus pauvres, ainsi que le rappel, ignoré parfois, châtié violemment aussi par les autorités ecclésiastiques, de l’authentique et éternelle doctrine catholique sur le péché, la justice et le droit, permettent à l’auteur de ces lignes de renvoyer sans crainte dans leurs lignes ceux qui tenteraient de contester son discours en arguant de son manque de respect ou d’empathie pour les victimes.
En réalité, une fois encore, le péché majeur qu’il faudrait dénoncer n’est ni un phénomène abominable mais statistiquement mineur déguisé en épidémie générale, ni le cléricalisme, c’est la pratique désormais sacralisée de la repentance sur le dos du voisin. On y ajoutera l’oubli, plus que suspect, l’amnésie que l’on peine à croire inconsciente, vis-à-vis des comportements qui ont réellement et généralement portés préjudice à l’Église au cours de ces années. Dans la vieille morale d’autrefois, cela s’appelait le « mensonge par omission ».
Comment en est-on arrivé là ?
Il suffit d’avoir une once de mémoire de plus qu’un poisson rouge pour le savoir. Quelle fut l’attitude générale des autorités, pendant les années 1965-2000, vis-à-vis des pervers, des déviants et des pécheurs publics ? Officiellement, c’est de n’avoir rien fait. C’est ce qu’on leur reproche aujourd’hui. À quelques rares exceptions près. Mais la question n’est pas là. Elle est : pourquoi ? Pas par complicité avec le mal, généralement, mais par soumission à l’« air du temps », par lâcheté, par conformisme social, par relativisme. « Interdit d’interdire » était devenu le fondement du comportement des autorités en matière de gouvernement. Il fallait être « ouvert », « tolérant », « accueillant ». Le droit canonique et les règles, imparfaits mais largement suffisant pour faire le ménage si l’on avait voulu, étaient inutilisés parce que : « ringards », « dépassés », « intégristes », « fermés ». « Tolérance et ouverture », que de crimes n’a-t-ont pas couvert en leur nom !
Les deux mâchoires de la pince étaient redoutablement efficaces : mise à l’écart ou intimidation des « lanceurs d’alerte » et silence épais. Nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, pourraient témoigner qu’ils ont alerté, demandé que l’on sanctionne les comportements déviants et qui, non seulement n’ont pas été écoutés, mais furent systématiquement écartés d’un « Mêlez-vous de ce qui vous regarde » méprisant. Gare à eux s’ils ouvraient la bouche, car là, oui, les sanctions pleuvaient. Comme par hasard, ils n’ont pas été entendus par la « Grosse Commission » aujourd’hui sous les feux de la rampe. Pas étonnant qu’à travers les mailles d’un tel filet, requins, pieuvres et méduses se soient échappés bien facilement, et continueront à le faire.
Les fausses bonnes intentions, la dégoulinade de la commisération et de la compassion, la coulpe battue sur la poitrine des anciens ressemblent à un vaste simulacre. Écœurant, car qui va payer concrètement les pots cassés de l’incurie passée ? Le petit peuple chrétien et le bas clergé, qui vont éponger la honte au quotidien, les quolibets et les outrages. Ceux-là même que l’on a sommé pendant des décennies de changer de liturgie, de morale, de catéchisme, de sacerdoce. Bien calfeutrés dans les beaux quartiers, les grands-prêtres et le sanhédrin n’en verront rien, drapés dans leur bonne conscience ravalée à neuf par leurs faux aveux.
Quitte à être sanctionné et stigmatisé encore, nous pouvons prophétiser ce que seront les conséquences globales d’une campagne qui détourne des causes réelles des problèmes. Le soupçon systématique porté sur le clergé de base finira de faire écrouler nos communautés et d’assécher les vocations. Quant à la frénésie de dénonciation qui saisit les autorités au moindre début de soupçon jeté sur les clercs, avant même le début du commencement d’une vérification, elle prolongera l’épidémie de suicides qui touche aujourd’hui le clergé français.
Exposer, aujourd’hui, les véritables plaies de l’« Église de France » : l’amateurisme en fait de gestion des ressources humaines, le carriérisme des personnalités les plus alignées, la désinvolture dans le dialogue avec les personnes et les communautés, les carences de la formation sacerdotale et diaconale, la réticente à annoncer clairement la doctrine catholique ? Ce n’est visiblement pas à l’ordre du jour…
Il n’y a qu’une seule chose à dire: bravo, merci et bien joué !
Côté empathie pour les victimes, pas trop votre truc en fait.
Une analyse tres interessante pour ceux qui cherchent vraiment a comprendre notre faillite collective.
Le travail de la Commision est certes interessant mais incomplet politiquement.
On va diffuser.
Jluc Pujo
Total soutien aux victimes qui ont vu leur monde s’effondrer tant est traumatisant l’acte même, à plus forte raison quand il est commis par un prêtre en qui les enfants accordent toute confiance.
Mais de là à tout croire benoîtement et à accorder toute confiance aux instances de démolition systématique de l’Eglise que nous connaissons bien…
Pour mémoire : la vague de divorces et de retrait de la garde des enfants sous prétexte d’inceste il y a une dizaine d’années…
Combien de faux témoignages militants ? Combien de reprises médiatiques tonitruantes qui manipulent les chiffres ou les oblitèrent (3% de déviants pour 97% de prêtres irréprochables) ? Combien de conclusions erronées (mariage des prêtres, quand on sait que c’est majoritairement dans le cadre familial que les faits se produisent ; atteinte au secret de la confession) Combien de niaiseries péremptoires qui dénotent une méconnaissance totale des préceptes de l’Eglise (les prêtres sont astreints au célibat et non soumis à un voeu de chasteté qui ne concerne que les ordres réguliers) ?
L’occasion est trop belle d’ajouter sa petite contribution haineuse à l’habituelle curée.
Quand ces parangons de vertu auront fini de s’en prendre à l’Eglise, ne doutons pas qu’ils se tourneront vers l’EdNat post soixante-huitarde, aux lieux de vie du même métal, aux députés européens, ex ministres et journalistes qui prônaient la pédophilie et qui continuent à pousser des cris d’orfraie quand Poutine ou Orban interdisent la propagande LGBT aux mineurs…
Malgré les chiffrnes impressionnants mais estimés au pifomètre par des extrapolations sans fondement, les prêtres”déviants” et leurs victimes sot manifestent très minoritaires, même si c’est abominable.
Mais qu’est-ce qui a pris à nos évêques de confier une telle étude aux ennemis traditionnels de l’Eglise?
On espère maintenant que les autres secteurs de la société , l’education nationale (où les mutations discrètes furent légion), le sport, les colonies de vacances, le “spectacle vivant, …… vont suivre la même démarche
A moins que cette “enquête” ne soit qu’un paravent pour cacher ce qui se passait ailleurs en chargeant un bouc émissaire, toujours le même
Le catéchisme de l’église catholique rappelle que le péché contre nature (la pédérastie en fait partie) est le deuxième péché le plus grave après l’homicide volontaire.
Peut-être que cet enseignement, pas trop au goût du monde ces 60 dernières années et passablement délaissé aurait pu
1. faire réfléchir certains religieux, ayant des tendances, avant de passer à l’acte
2. encourager les victimes à se défendre.
Cher prêtre, mon cœur saigne avec vous.
CEF (en fait, quasi toutes les conférences épiscopales, de par le monde, car la lutte est mondiale) participe à la grande apostasie qui s’accélère…Pour sûr, l’Eglise catholique sortira bientôt extrêmement affaiblie de l’attaque puissante du mondialisme. Pourtant, le dernier mot reviendra à Notre Seigneur et à la Très Sainte Vierge Marie, notre Mère ! Qui vivra verra la Manifestation de Notre Seigneur ; REDOUTABLE, car chacun aura à se prononcer pour ou contre le Christ Roi de l’Univers !
Pour ma part, j’attends impatiemment que l’Éducation Nationale mandate cette même commission Sauvé pour enquêter en son sein…
Que vient faire dans ce rapport la revendication du diaconat des femmes ??
Ceci est un exemple d’incongruités qui ça et là attaquent frontalement la structure hiérarchique desresponsabilités
L’Eglise en France crève de commissions, sous commissions Théodule qui corsètent le clergé de bas en haut
Le commentaire du “curé de campagne “est remarquable et resume très bien la situation.
L’église est persécutée une nouvelle fois qu’elle aubaine que cette affaire bien montée en épingle colportee par des naifs pour exciter les sots.
Cela dit je prie pour les victimes mais aussi pour les bourreaux. Si les évêques organisaient des veillées de prière? Au lieu de culpabiliser toute la chrétienté ?
Prière et soutien aux victimes – puissent-t-elles se reconstruire sous le regard de Dieu maintenant que les autorités ont reconnu publiquement le mal.
Etrange rapport cependant, qui passe de centaines de vrais auditions à des centaines de mille de suppositions. Etrange connivence où un notable de la GLDF félicite l’Eglise pour son esprit de “responsabilité” ! (Mgr de Moulins-Beaufort, qui assume la présidence de la CEF, et ses soutiens). Etranges radios qui annoncent que l’Eglise est coupable…mais au final toute la société aussi : on les attendait plus acharnées sur la bête.
Il se profile derrière de possibles attaques sur le magistère de l’Eglise, certes, mais aussi sur la famille elle-même et sur le rôle du père, et sur le concept même de virilité, qu’ “ils” se proposent de revisiter : les livres sont déjà en vente. Ensuite, selon un scénario bien rôdé et testé dans certains départements français dit-on, la moindre fessée donnera lieu au retrait de la garde des enfants (comme si elle avait été donnée au départ par l’Etat !), et placement auprès de tristes gens (si vous n’avez pas compris à ce stade, je ne peux plus rien pour vous). Et un nouvel axe dans la rééducation des jeunes hommes après la journée de la jupe…
Ce n’est pas une certitude, mais ça pourrait se profiler.