En janvier 2009, le Pape Benoît XVI levait l’excommunication des évêques sacrés par Mgr Lebfevre et Mgr de Castro Mayer le 30 juin 1988 pour poser un acte de réconciliation car nul n’est de trop dans l’Eglise. Un décret qui est bien loin du ton du récent Motu Proprio du Pape François.
Prot. N. 126/2009
Congrégation pour les EvêquesDécret Par la lettre du 15 décembre 2008 adressée à Son Eminence, le Cardinal Dario Castrillón Hoyos, Président de la Commission Pontificale Ecclesia Dei, Mgr Bernard Fellay, en son nom ainsi qu’au nom des trois autres Evêques consacrés le 30 juin 1988, sollicitait de nouveau la levée de l’excommunication latæ sententiæ formellement déclarée par Décret du Préfet de cette même Congrégation pour les Evêques en date du 1er juillet 1988. Dans la lettre ci-mentionnée, Mgr Fellay affirme, entre autre : « Nous sommes aussi toujours bien ancrés dans la volonté de rester catholiques et de mettre toutes nos forces au service de l’Eglise de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui est l’Eglise catholique romaine. Nous acceptons son enseignement filialement. Nous croyons fermement à la Primauté de Pierre et à ses prérogatives et c’est pourquoi la situation actuelle nous fait d’autant plus souffrir ».
Sa Sainteté Benoît XVI – paternellement sensible au malaise spirituel manifesté par les intéressés à cause de la sanction d’excommunication et confiant dans l’engagement exprimé par eux dans la lettre citée de n’épargner aucun effort pour approfondir dans les nécessaires colloques avec les Autorités du Saint-Siège les questions encore ouvertes, et de pouvoir ainsi parvenir rapidement à une pleine et satisfaisante solution du problème posé à l’origine – a décidé de reconsidérer la situation canonique des Evêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta relative à leur consécration épiscopale. Cet acte exprime le désir de consolider les relations réciproques de confiance, d’intensifier et de rendre stables les rapports de la Fraternité Saint-Pie X avec le Siège Apostolique. Ce don de paix, au terme des célébrations de Noël, se veut aussi un signe pour promouvoir l’unité dans la charité de l’Eglise universelle et, par là, enlever le scandale de la division.
En souhaitant que ce pas soit suivi sans tarder de la pleine communion avec l’Eglise de toute la Fraternité Saint-Pie X, en témoignage d’une vraie fidélité et d’une vraie reconnaissance du Magistère et de l’autorité du Pape par la preuve de l’unité visible.
Selon les facultés qui m’ont été expressément concédées par le Saint Père Benoît XVI, en vertu du présent Décret, je remets aux Evêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta la censure d’excommunication latæ sententiæ déclarée par cette Congrégation le 1er juillet 1988, ainsi que je déclare privé d’effets juridiques, à partir de la date d’aujourd’hui, le Décret publié à cette époque.
Rome, de la Congrégation pour les Evêques, le 21 janvier 2009.
Card. Giovanni Battista Re
Préfet de la Congrégation pour les Evêques
Oui il faut préciser que l’état de nécessité est prévu par le droit canon.
Il y avait bien état de nécessité car si Mgr Lefebvre n’avait pas sacré d’évêques la foi catholique et la messe traditionnelle auraient disparu. Si ensuite le Vatican a fait preuve d’une (relative) tolérance envers la messe traditionnelle et a créé la Fraternité St Pierre (ainsi que d’autres instituts) on le doit aux sacres du 30/06/88. L’accord du 05/05/88 n’avait pour but que d’étouffer la Tradition. La politique de Rome avait changé : en 1975 progressisme triomphant on supprime la Fraternité St Pie X (de manière illégale,avec des méthodes staliniennes). Cette méthode ayant échoué, en 1988 on décide d’absorber la Fraternité St Pie X dans l’église conciliaire (pour reprendre l’expression du cardinal Benelli).
Les évènements actuels -qui donnent raison à Mgr Lefebvre- se seraient passés bien plus tôt si l’accord du 05/05/88 avait été accepté par Mgr Lefevre. On ne peut pas faire confiance à la Rome moderniste.
Vu les évènements actuels il est possible que l’état de nécessité se représente de nouveau.
Pour en revenir à l’article ci-dessus Benoit XVI “levait” en janvier 2009 une excommunication qui était en soi nulle et non avenue, invalide.
felix culpa ?
Bah je suis pas d’accord avec vous. Je suis tout à fait d’accord quand vous dîtes que mgr lefebvre à sauver la messe traditionnelle. Mais en total desacord avec vous car si l’on sacre des évêques sans le mandat pontifical on est excommunié et malheureusement jean paul 2 à dit que l’acte de mgr était schismatique. Personnellement, je ne pense pas que la fsspx est schismatique mais en situation irrégulier car elle n’a point de statut canonique mais bon bref .cette tendance à se méfier de Rome sous prétexte qu’elle est gangrainer par le modernisme est une hérésie car malgré tout rome c’est l’église de notre seigneur jésus christ. Donc la fsspx se méfie de l’église du christ ? Ce n’est pas prcq l’église est en crise qu’il faut se permettre n’importe quoi . C’est notre seigneur qui tient l’église en main . Malheureusement la fsspx se comporte de façon autocephale dans l’église : plus sous la juridiction de l’évêque du lieu , plus sous l’autorité du pape etc……. . Moi je n’ai rien contre la fsspx , je pense que nous sommes tous des catholiques avant tout va falloir signer un jour avec Rome prcq il commence à avoir des dérivés de comportement de certains de ses membres.