Paix Liturgique nous informe que Mgr Minnerath, archevêque de Dijon, avait connaissance de ce qui est devenu le motu proprio Traditionis Custodes.
Cela signifie que sa décision dijonnaise n’est pas le fruit du hasard mais une décision tout à fait synchronisée avec la guerre contre le développement du monde traditionnel que préparaient à Rome certains ennemis de la Paix.
Mgr Minnerath est membre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et se rend à Rome tous les mois, aux sessions ordinaires (dite de feria IV, du mercredi). Il avait ainsi accès aux informations des réunions inter-dicastères (réunions de préfets de Congrégations), où se préparait, sous la direction du Secrétaire d’État, l’élaboration du document.
Il a même dit lors d’une réunion romaine qu’il allait faire de son diocèse « un laboratoire de la suppression de Summorum Pontificum ».
Paix Liturgique souligne qu’il a commis un délit d’initié, sachant qu’il ne risquait rien, vu son âge et son départ prochain de Dijon, et surtout qu’il est « du côté du manche ».
Ceux qui croient être du parti des vainqueurs sont toujours nombreux… jusqu’à ce que le vent tourne… Je pourrais vous en citer beaucoup d’autres, comme ce haut prélat qui répète à tous ceux qui l’écoutent que les prêtres ordonnés dans les séminaires traditionnels « SONT INUTILES POUR L’EGLISE ».
Mgr Minnerath a donc
- supprimé toutes les messes traditionnelles de semaine,
- demandé aux parents qui assistent à la messe traditionnelle de livrer leurs enfants au catéchisme des paroisses ordinaires,
- interdit tous les évènements liturgiques entourant la vie chrétienne : funérailles selon la liturgie traditionnelle, mariage selon l’usus antiquior, baptême selon le rite antique.
Mgr Minnerath est un homme angoissé par la disparition du sacerdoce dans les diocèses de France. A plusieurs reprises, il a avancé publiquement la solution qui consisterait à ordonner des hommes mariés pour remplir les vides. Plutôt des prêtres mariés que des prêtres traditionnels !
Voilà qu’est revenue l’heure des laïcs, conformément à ce que rappelle le Concile sur le rôle du laïcat : soit nous laissons faire et nos adversaires vont gagner, soit nous refusons ces terribles injustices et nous agissons en conséquence pour empêcher les ennemis de la paix de mette en œuvre leur programme de destruction et de mort.
Imaginons que désormais partout où va votre évêque, mais aussi où se tiendraient des réunions publiques paroissiales ou autres, des laïcs du diocèse soient présents en prière avec des banderoles, ou bien l’interpellent sur la question liturgique. Internet et les réseaux sociaux feront le reste. L’opinion publique catholique est aujourd’hui largement scandalisée par la décision de persécuter la messe en latin. En somme, les conciliaires piétinent la liberté religieuse !