Luther, un chrétien modèle ? Pas si sûr, d’après les archéologues qui ont étudié… la poubelle familiale de Luther, inspectée depuis 2003. Elle révèle à tout le moins que le jeune Luther a vécu grand train – tout en dénonçant les fastes de l’Eglise catholique et remet en cause son autobiographie qui présentait ses parents comme de pauvres travailleurs.
“Perdrix, oies, cochons de lait… On ne se privait de rien, chez les Luther. Les jours de jeûne, on troquait les viandes rôties pour des poissons de mer coûteux, morue ou hareng, mais c’est toujours avec des couverts précieux, des verres filigranés, que l’on se mettait à table. Ainsi le “père de la Réforme” (1483-1546) vécut-il grand train dès son enfance, chez ses parents à Mansfeld, en Saxe-Anhalt (est de l’Allemagne). C’est du moins ce que révèle le contenu de la poubelle familiale, méticuleusement inspectée, depuis 2003, par des archéologues allemands, dans le cadre d’une campagne de fouilles lancée par la Direction du patrimoine du Land de Saxe-Anhalt, qui s’est aussi intéressée à la maison dite “de Luther”, à Wittenberg, où l’ex-moine vécut plus tard avec sa femme, issue d’une famille patricienne, et leurs six enfants. Là aussi, verres de Venise et faïences turques faisaient partie du quotidien“, explique le quotidien du soir au sujet d’une exposition qui en 2008 a fait grand bruit en Allemagne.
“Luther donna une autre image de son enfance. “Mon père était un pauvre mineur”, affirma-t-il, ma mère “devait porter le bois sur son dos”. Les archéologues déduisent au contraire que les parents du Réformateur étaient des entrepreneurs prospères et que leur petit Martin ne manquait de rien pour s’amuser : jeu de quilles en os de boeuf, arbalète pour enfant...”.
Ce qui n’empêche pas les orateurs protestants de continuer à le présenter comme un pauvre, fils de pauvre, qui s’est toujours privé de tout. Comme disait un certain Friedrich Nietzsche, “Der Teufel steckt im Detail“.
Mes chers Amis,
Oui, c’était un grand menteur qui a commis d’horribles choses!
Il faut lire aussi l’angoisse de Luther, de Roland DALBIEZ (publié par Téqui, malheureusement épuisé) philosophe catholique, introducteur critique de la psychanalyse chez les catholiques dans les années 30