L’affaire de la vigile pascale à Saint-Eugène a fait du bruit, mais on parle moins du harcèlement policier chez les chanoines de Lagrasse. Pour le journaliste Jean-Michel Mariou, la communauté des Chanoines Réguliers de la Mère de Dieu
« se pense au-dessus des lois de la République. Le masque, le gel, tout ça, c’est pour les autres, pour la plèbe villageoise ».
Là encore, c’est un participant à la messe de Pâques qui a dénoncé en appelant les gendarmes :
« Il y avait environ 300 personnes à la grande messe de 10 heures, 200 dans l’église, qui était bondée et dans laquelle on avait rajouté des sièges, et 100 dans le cloître, qui suivaient l’office sur des écrans. À l’intérieur, les fidèles étaient au coude à coude, serrés sur les bancs. C’était incroyable ! »
Le colonel Marc Gonnet, commandant du groupement de gendarmerie de l’Aude, a confirmé qu’un contrôle avait bien eu lieu le samedi 3 avril, à la sortie de la vigile pascale, organisée malgré le couvre-feu. Une quinzaine de verbalisations ont été dressées pour non-respect du couvre-feu et un renseignement judiciaire a été adressé au procureur de la République de Carcassonne relatant les circonstances de cette messe et les informations recueillies.
Les gendarmes ont effectué des contrôles réguliers autour de l’abbaye qui ont donné lieu à une dizaine d’autres verbalisations courant avril. Le colonel Gonnet annonce un entretien avec les chanoines afin de se faire détailler les conditions de la cérémonie religieuse.