Interrogé dans Lyon Capitale, Mgr Olivier de Germay, nouvel archevêque de Lyon, déclare :
Ma première constatation est que, finalement, ce diocèse ne se porte pas si mal. On m’a tellement rapporté ce que vous venez de me dire que je suis arrivé à Lyon avec un peu de crainte en me persuadant qu’il s’agissait d’un diocèse profondément meurtri et divisé. En réalité, même s’il a subi un traumatisme, c’est indéniable, avec toutes les affaires que vous évoquez, ce qui me surprend heureusement, c’est que ce diocèse a une grande vitalité qui manifeste vraiment le désir d’aller de l’avant. Je crois qu’indépendamment de ma personne, le fait qu’un nouvel archevêque ait été nommé, c’est pour beaucoup le signe que nous allons pouvoir passer à autre chose, tourner la page sans, bien entendu, oublier ce qu’il s’est passé car il faut en tirer des enseignements.
[…]
Certains prêtres étaient très hostiles au cardinal Barbarin. Comment avez-vous engagé la reprise du dialogue ?
Je crois que cela appartient au passé et ces prêtres que vous évoquez ont, eux aussi, envie de passer à autre chose. En réalité, très peu de personnes sont venues me parler des difficultés qu’elles ont pu avoir avec le cardinal. En revanche, d’autres m’ont dit combien elles l’ont soutenu et combien elles ont été choquées par la façon dont il avait été traité.
Votre nomination a fait grincer des dents chez les plus progressistes. Les plus doux parlent d’un profil atypique (ancien militaire parachutiste formé à Saint-Cyr) quand les plus durs parlent d’un ultra-conservateur (pour avoir manifesté contre le mariage pour tous ou tenu des propos blessants sur les personnes homosexuelles). Que leur répondez-vous ?
Vous savez, j’ai eu l’occasion de le dire lors de mon installation : méfiez-vous des étiquettes. On entend dire ceci ou cela, parfois d’ailleurs un peu tout et son contraire, j’invite les gens à me juger sur pièces, si je puis dire, plutôt que de se fier à des étiquettes qui sont quelquefois un peu caricaturales.