Les nouvelles inquiétantes tombent de Rome comme la grêle dans les giboulées de mars.
Aujourd’hui, 12 mars, une lettre émanant de la Secrétairerie d’Etat, portant la signature du substitut de la Secrétairerie d’Etat, Edgar Peña (sans doute à la demande du nouvel archiprêtre de Saint-Pierre, le cardinal Gambetti, et avec nécessairement l’aval du pape), fait savoir qu’à partir du 22 mars, dans la Basilique Saint-Pierre :
– Toutes les célébrations individuelles seront supprimées ;
– Les prêtres et fidèles pourront participer à l’une des quatre concélébrations de 7h, 7h30, 8h, 9h.
– Les groupes de pèlerins accompagnés d’un évêque ou d’un prêtre pourront cependant célébrer… dans les cryptes de la Basilique.
– Quant aux prêtres « autorisés » qui célèbrent dans « le rite extraordinaire » (sic), ils pourront le faire dans la Chapelle Clémentine [qui ne comporte qu’un autel], à 7h, 7h30, 8h, 9h.
La Basilique Saint-Pierre est ainsi réduite au même régime que la Basilique Saint-Paul-Hors-Les-Murs, où depuis fort longtemps, et pendant même le pontificat de Benoît XVI, la célébration individuelle était interdite par le P. Abbé bénédictin Dotta, vicaire pour la pastorale.
La décision émane de la Secrétairerie d’Etat parce que la Fabrique de Saint-Pierre, désormais dirigée par le cardinal Gambetti et soumise à une « inspection », dirigée par un Commissaire pontifical.
Le tout au mépris de la loi, puisqu’aux termes du canon 902 du Code de Droit canonique, la concélébration ne saurait être obligatoire.
Mais voici que, comme nous en évoquions la possibilité dans notre article du 20 février, « Démission du cardinal Sarah : Rumeurs inquiétantes à propos de la Congrégation du Culte divin ? », la Congrégation pour le Culte divin, avant la nomination d’un successeur au cardinal Sarah, va être soumise à une visite canonique à partir de lundi prochain, le 15 mars. Mesure particulièrement désobligeante pour le cardinal Sarah, dont il s’agit d’examiner ce qu’a été sa gestion.
Le visiteur sera Mgr Claudio Maniago, évêque de Castellaneta et Président de la Commission Liturgique de la Conférence des Évêques italiens, un des membres les plus actifs du groupe de pression italien qui demande la réduction maximale du motu proprio Summorum Pontificum et des « privilèges » du monde Ecclesia Dei.