La démission du cardinal Robert Sarah, 75 ans, vient d’être acceptée par le Saint-Père. Il avait été nommé par le pape François à la tête de la Congrégation en charge de la liturgie le 23 novembre 2014. C’est son prédécesseur, le cardinal Cañizares qui avait suggéré son nom pour assurer une continuité à la tête du dicastère. En fait sa nomination, un peu surprenante dans le climat du pontificat bergoglien, était « compensée » par le fait que les cadres de la Congrégation (Mgr Roche, le Secrétaire, Mgr Maggioni, le Sous-Secrétaire) pouvaient surveiller et encadrer les agissements du Préfet, dont le titre était pour une large part honorifique.
Personne n’est encore nommé à sa place. Qui va la prendre ?
Une rumeur veut que la Congrégation subirait d’abord une « inspection », à savoir que pourrait être nommé un commissaire pour examiner la gestion du cardinal Sarah. On sera vite fixé.
Une autre rumeur, datant du mois de mai dernier, parlait de la nomination de Mgr Vittorio Francesco Viola, 55 ans, franciscain, évêque de Tortona, en Ligurie, depuis 2014. Le profil de Vittorio Viola est tout à fait semblable à celui du cardinal Mauro Gambetti, franciscain fort progressiste, 56 ans, qui vient d’être nommé à la place du cardinal Comastri comme archiprêtre de Saint-Pierre). Mgr Viola avait fait des études de liturgie auprès de l’Institut pontifical Saint-Anselme, à Rome, dont il devint plus tard lui-même l’un des professeurs. Mgr Viola est un bugnignien convaincu, au point qu’il porte l’anneau épiscopal d’Annibale Bugnini. Simple rumeur, mais dont pourra juger également assez vite de la solidité.