Le numéro 328 de Septembre – Octobre 2020 de la revue Una Voce est paru il y a quelques semaines. Il consacre son dossier au chant grégorien et insiste notamment sur la nécessaire formation pour continuer à faire rayonner ce trésor de l’Eglise universelle. On pourra notamment lire les interviews de Claude Pateau de la Schola Saint-Grégoire (voir ci dessous), du Père Damien-Marie du Centre grégorien Saint-Pie X ainsi qu’une belle et bonne contribution ‘Le chant grégorien, part oubliée de Vatican II’ d’Alain Cassagnau.
La Schola Saint-Grégoire forme-t-elle des paroissiens diocésains, et constatez-vous un regain d’intérêt du clergé diocésain pour le chant grégorien.
Oui, et c’est un signe encourageant pour l’avenir. Depuis quelques années, nous avons aussi la présence de séminaristes diocésains lors de la session d’été. Le jeune clergé est plus sensible à ce trésor musical qu’est le chant grégorien (aussi appelé la Bible chantée de l’Eglise). Il n’a généralement rien reçu au séminaire au sujet du chant grégorien. Il doit s’appuyer sur des fidèles, qui, eux aussi n’ont rien reçu. La rupture de transmission est ancien comblée.
La Schola Saint-Grégoire a traversé les années difficiles tout en restant fidèle à sa mission. Remonter la pente prendre du temps, l’espérance nous y aidera !
Souvent les paroisses sollicitent la schola pour des conseils : comment remettre des pièces grégoriennes dans la liturgie ? Il faut y aller progressivement, surtout bien travailler les pièces qui devront être chantées ! On peut insérer une pièce pour les fidèles, par exemple un Kyrie pour un temps liturgique donné, et une pièce du Propre pour la chorale.
Mais cela doit rester beau, simple : respect du mot latin, pas de note à note, des crescendo et descrescendo… En résumé : donner de la vie à la pièce grégorienne afin qu’elle soit prière.
excellent