Après les instituts et communautés traditionalistes, qui avaient déjà gagné le recours du mois de mai contre le confinement de la messe, et qui ont déposé un nouveau recours contre le décret du 29 octobre, les requêtes en référé-liberté se multiplient devant le Conseil d’Etat, qui sera bien en peine de justifier l’interdiction des messes publiques, qu’il avait déjà jugé essentielles le 18 mai dernier, alors que les transports publiques fonctionnent et que les écoles sont ouvertes.
Ainsi, 5 évêques ont déposé un référé devant le Conseil d’Etat. Ils indiquent :
Alors que le gouvernement a décidé de reconfiner les Français face à la situation sanitaire, nous déplorons que les catholiques ne puissent se rendre librement à la messe. Alors même que les écoles, les grandes surfaces et les transports en commun resteront ouverts, il apparait que la liberté de culte n’est pas respectée. Depuis le début de cette épidémie, l’Eglise s’est toujours montrée irréprochable et toutes les mesures de précaution nécessaires ont été prises et respectées par les prêtres et les fidèles. Alors même que la France est attaquée par le terrorisme islamique, les catholiques ont besoin de se rassembler et de prier autour de l’Eucharistie, source et sommet de leur Foi.
C’est pourquoi nous avons déposé des recours en référé devant le Conseil d’Etat devant ce qui nous apparait comme une atteinte à la liberté de culte, une de nos libertés publiques fondamentales.
- Monseigneur Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon
- Monseigneur Marc Aillet, évêque de Bayonne
- Monseigneur Jean-Pierre Cattenoz, évêque d’Avignon
- Monseigneur David Macaire, évêque de Fort-de-France
- Monseigneur Bernard Ginoux, évêque de Montauban
Les Associations familiales catholiques, ainsi que les associations Anuncio, Le Village de François, Journées Paysannes, IRCOM, Les Deux Rives ont déposé un recours commun avec les 3 évêques : Mgr Dominique Rey , Mgr David Macaire et Mgr Jean-Pierre Cattenoz.
Mgr Aillet et Mgr Ginoux ont déposé un recours de leur côté. On m’informe également que Mgr Ravel, archevêque de Strasbourg, a déposé un recours.
Enfin, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la Conférence des évêques de France va déposer un référé liberté au Conseil d’État, estimant que le décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, porte atteinte à la liberté de culte qui est l’une des libertés fondamentales dans notre pays.
En effet, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, après consultation de tous les évêques de France réunis en Assemblée plénière ce lundi 2 novembre, estime hors de proportion l’interdiction de célébrer la messe et d’autres sacrements en communauté. Pour les fidèles, ces célébrations sont vitales parce qu’elles sont une rencontre avec le Seigneur et avec leurs frères. Les fidèles catholiques restent totalement mobilisés contre l’épidémie et respectent l’ensemble des consignes sanitaires qui pèsent sur le pays depuis le début.
Pour défendre la liberté de culte et répondre à la demande légitime de nombreux fidèles, j’ai déposé un référé-liberté au Conseil d’Etat avec Mgr Bernard Ginoux et je me réjouis de la décision de Mgr Eric de Moulins Beaufort, President de la CEF, de s’engager dans ce sens
— Mgr Marc Aillet (@MgrMAillet) November 2, 2020
Les évêques de France, par la voix du président de la CEF, @Mgr_EMB, estiment hors de proportion l’interdiction de célébrer la messe et d’autres sacrements en communauté. #RéféréLiberté https://t.co/ASC51Vb0A5
— Mgr Michel Aupetit (@MichelAupetit) November 2, 2020
Emmanuel Macron, dans son discours aux Bernardins, avait incité les catholiques à s’exprimer. Il est servi.