Voici la retranscription traduite des propos de Mgr Juan Antonio Martinez Camino lors d’une conférence de presse, aujourd’hui, évoquée par le Forum catholique et Le Salon beige : où l’on voit que le secrétaire général de la Conférence des évêques d’Espagne, son représentant officiel en l’occurrence, ne pratique pas la langue de bois.
« Oter la vie à un être humain innocent, c’est quelque chose qui l’on ne peut jamais admettre moralement. Et les lois ont l’obligation de protéger ce droit-là aussi. C’est vrai : le péché gravissime de l’avortement est bien un péché. Et il faut le dire : c’est vrai, le péché est une chose, le délit en est une autre. Et c’est vrai, tout ce qui est péché ne doit pas nécessairement être aussi un délit. Cela est vrai aussi…
« Mais… On ne peut comprendre comment le fait d’ôter la vie à un être humain innocent, quelque chose qui porte atteinte de manière si substantielle à la dignité et aux droits fondamentaux de l’être humain, pourrait ne pas être en même temps un délit.
« (…) Pour poser la question un peu différemment : une législation civilisée peut-elle considérer que le fait d’ôter la vie à un être humain innocent n’est pas un délit ?
« Dans ce cas, dans ce cas du très grave péché qu’est l’avortement, il s’agit bien d’une situation qui ne peut être légalement justifiée.« Ce projet de loi constitue une grave régression par rapport à l’actuelle législation de dépénalisation qui est déjà en elle-même injuste. Ce projet de loi aggrave encore davantage la situation. Il déprotège encore davantage les droits de ceux qui vont naître.
« Ce projet de loi, malheureusement, s’inscrit dans ce contexte de politiques contraires à la vie humaine, de politiques qui ne favorisent pas le droit à la vie. Pire : elles donnent cours légal aux graves atteintes portées contre lui. »
Source (avec liens vidéo et audio) : COPE.