Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France et archevêque de Reims, a porté en fin de semaine dernière une longue lettre au président de la République. Le texte sera rendu public en milieu de semaine, sous la forme d’un petit livre de 65 pages sous le titre Le matin sème ton grain, citation de L’Ecclesiaste dans l’Ancien Testament (Qo 11,4). Cette lettre a pour objet d’offrir à Emmanuel Macron des « propositions » de l’Église catholique pour la société post-Covid-19.
Il propose notamment qu’un dimanche par mois, la France soit « confinée » , créant un « vrai repos dominical » à rebours de la « pression du commerce et de la production » .
Il demande que les « plans d’urgence » médicaux soient revus pour y donner une vraie place aux aumôniers et aux visiteurs de malades, mettant en garde au passage contre « la tentation de l’euthanasie » .
Concernant l’interdiction de célébrer les cultes pendant le confinement, il dénonce :
« L’État court toujours le risque de ne pas prendre les citoyens pour des personnes responsables. » « L’État bienveillant peut être autant envahissant et disciplinaire que l’État totalitaire. »
En revanche on ne comprend pas son appel pour que les immigrés clandestins, qui ne méritent que de rentrer dans leur pays, puissent avoir rapidement le droit de travailler. Il n’y a pas assez de chômeurs en France ?