La féministe Anne Soupa, qui souhaite cléricalisme les femmes, se porte candidate (!) pour succéder au cardinal Barbarin à l’archevêché de Lyon. Au premier abord, on peut penser que le 1er éveil ayant été confiné, elle s’amuse comme elle peut à la sortie du confinement. Mais non. Elle semble très sérieuse, à croire que le confinement a provoqué quelques lésions… Interrogée par la presse lyonnaise, elle déclare :
Une fois traversé le cercle de feu de l’incompréhension, la démarche est très sérieuse. Il y a un vrai problème sur la question des femmes dans l’Église. Il y a une prise de conscience des femmes elles-mêmes qui n’est pas faite. Une bonne part de mon geste est de dire aux femmes catholiques : “et pourquoi pas moi ?”. Aujourd’hui, il y a quelque chose d’impossible à penser dans la place des femmes dans l’Église. L’autre partie du problème est le contexte lyonnais.
Une femme Archevêque, à Lyon, c’est un choix symbolique de votre part ?
Je sais que Mgr Dubost est quelqu’un qui prend les choses de façon apaisée. Mais quatre épiscopats successifs ont failli. Aujourd’hui, il faut être pragmatique. Le pape lui-même a demandé en arrivant que l’on distingue mieux la gouvernance du ministère presbytéral. L’Église ne peut le faire avec un recrutement de 100 prêtres par an en France. Cette base est trop faible pour que la gouvernance soit bonne. Un épiscope, au sens antique du terme, c’est un surveillant, un protecteur. Avant de voir arriver un énième évêque issu du même moule, il faut se demander s’il n’y a pas une autre façon de gouverner alors que la puissance de ce que font les femmes au sein de l’église actuellement est extraordinaire.
Pour le moment le droit canon ne permet pas à une femme d’être nommée à ce poste.
Je suis une laïque au sens de la hiérarchie de l’Église. Mais je pense que l’on peut gouverner un diocèse, veiller à la rectitude doctrinale, protéger les plus petits, qui est la mission première de l’évêque, en étant laïque. Et je peux être un guide spirituel, sans être directement affectée à la question des sacrements. Pour moi ce sont deux choses différentes. Si un jour une femme devient archevêque de Lyon, les prêtres garderont leur mission des sacrements. Les sacrements ce n’est pas le tout de la vie chrétienne. On peut vivre en chrétien sans ces sacrements, on l’a vu pendant le confinement.
On peut vivre en chrétien sans sacrement mais il faut absolument que des femmes distribuent les sacrements… Bravo la cohérence.
Mais elle a reçu un premier soutien en la personne de la Secrétaire d’Etat à l’égalité, qui s’est visiblement assise sur la loi de 1905 :