Nous apprenons par l’intermédiaire du Forum Catholique le rappel à Dieu de l’abbé Christian Laffargue.
Prêtre du diocèse de Belley-Ars depuis 1997, l’abbé Laffargue a été ordonné prêtre par Mgr Lefebvre en juin 1979 à Ecône. Il est alors nommé au Prieuré Notre-Dame du Pointet (Brout-Vernet dans l’Allier) pour y prêcher les retraites de Saint-Ignace de la Fraternité Saint-Pie X. A l’été 1988, il quitte la Fraternité Saint-Pie X et est un des 12 membres fondateurs de la Fraternité Saint-Pierre. Il inaugure l’apostolat de la FSSP à l’église Saint-Georges à Lyon, l’abbé Laffargue avait déjà effectué 2 ans d’apostolat dans la ville pour la FSSPX.
En 1992, il est mis à disposition du diocèse de Versailles puis de Chartres où il assure la messe grégorienne en forme ordinaire de la cathédrale Notre-Dame de Chartres. En 1995, il rejoint le diocèse de Belley-Ars (Ain), il y sera curé de plusieurs paroisses dont Tossiat de 2005 à 2017. En 2007, il célébrera pendant un an environ une messe en application du Motu Proprio un dimanche par mois. Il reprend la prédication de retraite de Saint-Ignace à partir de 2006. De 2013 à 2017, il est chapelain du Sanctuaire de Montligeon dans le diocèse de Séez (Orne). Il revient à Ars pour rendre différents services pastoraux à Ars. Agé de 72 ans, l’abbé Laffargue est décédé des suites d’un cancer.
Pro Liturgia, dont l’abbé Laffargue semblait très proche, a également publié un faire-part de décès. L’abbé a consacré la dernière partie de sa vie ecclésiastique à la promotion du novus ordo en latin avec chant grégorien utilisé par Solesmes, la Communauté Saint Martin, Montligeon, et dans une moindre mesure, Le Barroux.
Le FC republie un échange de questions-réponses avec l’abbé Laffargue exprimées juste avant le motu proprio SP. Je relève la question suivante restée sans réponse : “Monsieur l’Abbé, pourquoi avoir rejoint ce milieu moderniste alors que vous y êtes si malheureux ? on voit bien, à vous lire, que vous n’êtes pas ici à votre place. Retournez à la source…” J’ai eu exactement la même impression. Et la recherche désespérée de solutions bâtardes ne change rien à l’affaire. L’abbé s’est sacrifié au légalisme. Que le Bon Dieu lui en tienne compte. Requiescat in pace.