Lettre ouverte d’un lecteur à Mgr Lagleize
Monseigneur Lagleize,
Beaucoup de catholiques de Moselle, dont je fais partie, ne comprennent pas le silence actuel de l’Eglise de France et le vôtre en particulier. Ils ont été tristes de constater que l’Eglise ait pris la décision de confinement avant les consignes gouvernementales.
Ils ont été tristes de constater que nos églises n’ont pas pu résonner à Pâques de la clameur populaire “Alléluia, Christ est ressuscité!”
Aujourd’hui,
Ils sont tristes de constater que les prêtres sont seuls pour célébrer la Messe.
Ils sont tristes de constater que les prêtres ne peuvent plus entendre les fidèles en confession.
Ils sont tristes de constater que les prêtres ne peuvent plus accompagner dignement les familles endeuillées.
Pour certains, la tristesse se transforme déjà en colère et je crains qu’à l’avenir les désertions soient grandes.
Les âmes, dont vous avez la charge, ont un grand besoin d’aide surnaturelle dans la crise exceptionnelle que nous vivons.
Nous voulons une Eglise qui ne soit pas soumise au monde, qui n’aie pas peur et qui obéisse à son vrai Maître : le Christ.
L’Etat autorise les citoyens à aller travailler, à marcher dans la rue, ou à s’approvisionner dans les supermarchés. Dans ces derniers, nous avons le plaisir d’y croiser régulièrement nos chers prêtres.
Il n’y a donc aucune raison de ne pas autoriser ces prêtres à faire leur « devoir d’état » pour le salut des âmes et la plus grande gloire de Dieu ; tout en respectant bien sûr les règles administratives en vigueur.
Dans cette attente et vous en remerciant par avance,
Je vous prie de croire Monseigneur, à l’assurance de ma considération respectueuse.
En union de prière