Ainsi va la foi de Mgr Stenger, évêque de Troyes… :
Chers amis,
Nous expérimentons tout particulièrement en ce moment, à cause de l’épreuve du coronavirus, la justesse de la phrase de l’apôtre Paul : « C’est quand je suis faible que je suis fort ». Devant cette pandémie, nous expérimentons combien nous sommes impuissants. Nous ne pouvons que prendre acte chaque jour du nombre des personnes touchées et de celles qui meurent, des réunions et manifestations ajournées ou annulées, des confinements qui demandent de nouvelles organisations. Où donc est notre force dans ce contexte de crise que nous subissons ?
Elle est dans notre capacité de rester debout. Dans notre système de santé, des hommes et des femmes se battent jour après jour pour faire face à l’épreuve vécue par ceux qui sont malades. Et nous-mêmes ? Ce qui est interpellé d’abord, c’est notre solidarité. Nous conformer aux attitudes recommandées est le signe que nous voulons du bien à nos frères humains, que c’est même ce qui nous importe le plus. Ce qui est interpellé aussi c’est notre sens de la responsabilité. De notre attitude dépend l’intégrité physique de nos frères. Ce qui est interpellé enfin c’est notre foi. Croyons-nous que la force de Dieu vient au secours de notre faiblesse ? N’attendons pas de lui qu’il fasse des miracles, qu’il nous débarrasse du « coronavirus ». Mais sachons reconnaître qu’il accompagne avec amour notre faiblesse, qu’il habite et veut combler nos manques.
Il y a de fortes chances que d’autres mesures nous soient prescrites dans les jours à venir, en particulier concernant les messes du dimanche et autres rassemblements ordinaires. Accueillons-les avec confiance, dans une volonté de solidarité avec nos frères, avec un vrai sens de la responsabilité, avec foi et espérance. A mesure que les informations sur ce qu’il faut faire nous parviendront, nous vous les communiquerons.
Il y a une chose que nous pouvons faire dès maintenant et qui ne dépend d’aucun règlement. C’est de nous rejoindre dans la prière. Je vous propose une prière toute simple que nous pourrions dire chez nous, en communion avec nos frères et sœurs, et ensemble chaque fois que nous nous retrouverons.
Fraternellement.
+Marc STENGER