Voici le communiqué de Mgr Michel Dubost, administrateur du diocèse de Lyon :
Coronavirus : consignes pour nos assemblées eucharistiques
Il est du devoir de chacun de tout faire pour ne pas être agent de la propagation du coronavirus (Covid-19).
Evidemment j’appelle les catholiques à être exemplaires et à suivre scrupuleusement les consignes des autorités publiques.En ce qui concerne nos assemblées eucharistiques, je demande pour éviter tout risque de contamination :
Que le geste de paix soit un salut souriant sans aucun contact physique.
Que le « pain eucharistique » soit exclusivement donné dans les mains (et non dans la bouche) et qu’il n’y ait pas de communion des fidèles au sang du Christ.Ces mesures seront levées lorsque les risques de toute contamination auront disparu.
L’évêque de Beauvais a demandé également que la communion ne devra plus être donnée sur la langue, que le geste de paix se fera sans poignée de main, que les bénitiers seront nettoyés et vidés.
Jeanne Smits a traduit sur son blogue un message de Mgr Athanasius Schneider sur la réception de la sainte communion en temps de pandémie, dans lequel il dénonce l’interdiction faite dans certains diocèses de donner l’hostie sur la langue, en imposant le communion dans la main. Il qualifie cette interdiction d’« Abus d’autorité », et recommande au contraire, si la communion ne peut être reçue sur les lèvres, de faire une communion spirituelle au moyen d’une prière qu’il propose. Extrait :
[…] La Communion dans la main n’est pas plus hygiénique que la Communion dans la bouche. En effet, elle peut être dangereuse sur le plan de la contagion. Du point de vue de l’hygiène, la main est porteuse d’une énorme quantité de bactéries. De nombreux agents pathogènes sont transmis par les mains. Que ce soit en serrant la main d’autres personnes ou en touchant fréquemment des objets, telles les poignées de porte ou les rampes et barres d’appui dans les transports en commun, les germes peuvent rapidement passer d’une main à une autre ; et les gens se portent alors souvent ces mains peu hygiéniques au nez et à la bouche. En outre, les germes peuvent parfois survivre pendant de plusieurs jours à la surface des objets touchés. Selon une étude de 2006, publiée dans la revue BMC Infectious Diseases, les virus de la grippe et les virus similaires peuvent persister pendant quelques jours à la surface d’objets inanimés, comme par exemple les poignées de porte ou les rampes et les poignées dans les transports et les bâtiments publics.
De nombreuses personnes qui viennent à l’église et reçoivent ensuite la sainte communion dans leurs mains ont d’abord touché les poignées de porte ou les rampes et les barres d’appui dans les transports en commun ou dans d’autres bâtiments. Ainsi, des virus s’impriment sur la paume et les doigts de leurs mains. Puis, pendant la Sainte Messe, ils se touchent parfois le nez ou la bouche avec ces mains et ces doigts. Avec ces mains et ces doigts, ils touchent l’hostie consacrée, transférant ainsi le virus également sur l’hostie, et ils transporteront ainsi les virus par l’hostie dans leur bouche.
La communion dans la bouche est certainement moins dangereuse et plus hygiénique que la communion dans la main. En effet, la paume et les doigts de la main, à défaut de lavage intense, contiennent indéniablement une accumulation de virus.
L’interdiction de la Communion dans la bouche n’est pas fondée par rapport aux grands risques sanitaires de la Communion dans la main en temps de pandémie. Une telle interdiction constitue un abus d’autorité. De plus, il semble que certaines autorités ecclésiastiques utilisent la situation d’une épidémie comme prétexte. […]
Un lecteur m’envoie cette image :