Le père Thierry Magnin, secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF), a réagi aux différents attaques contre les catholiques : inscriptions injurieuses sur des églises, destructions de statues, agressions de pèlerins…
Huit églises et deux écoles catholiques prises pour cible dans @diocesebordeaux, un car de pèlerins à Caen, @DiocesedeBayeux.
Inadmissibles actes de violence qui en rejoignent beaucoup d’autres. Cela ne peut devenir la norme dans une société sans repères.— Père Thierry Magnin (@PThierryMagnin) January 23, 2020
Cette réaction a intéressé La Croix qui l’a interrogé. Mais le père Magnin semble relativiser cette haine :
Nous avons des remontées de terrain mais il faudrait vérifier les chiffres, année après année, pour dire s’il y a une hausse. Toujours est-il que nous observons des actes contre les catholiques et les symboles religieux (cimetières, écoles, églises…) mais aussi contre les autres religions. D’une manière générale, cela prend place dans un contexte général d’actes de haine dans la société qui ne visent pas seulement les religions.
Il devrait lire l’Observatoire de la christianophobie ou même les statistiques du ministère de l’intérieur, qui a publié un communiqué compilant les actes antichrétiens commis en France.
« S’agissant des faits antichrétiens, leur nombre est stable sur l’année, avec 1052 faits recensés, qui se décomposent en 996 actions et 56 menaces. Les actions décomptées consistent essentiellement en atteintes aux biens à caractère religieux. »
Pour 2018, le ministère avait signalé que le nombre « d’actes antichrétiens [était] stable sur l’année avec 1063 actes recensés (1038 en 2017) ».
Par comparaison, les actes antimusulmans se montent à 154 (100 en 2018) et les actes antisémites à 541 (+ 27 % par rapport à 2018).