Suite au texte de Mgr Batut, un lecteur réagit :
Mais alors, si certains “élargissements” sont synonymes d’autant de “dénaturations”, que penser et que dire des “élargissements” doctrinaux et pastoraux auxquels nous avons souvent droit, dans l’Eglise catholique, depuis le début des années 1960, dans les domaines de la foi et de l’ecclésiologie catholiques, de la morale et de l’anthropologie chrétiennes, de la liturgie et des sacrements de l’Eglise, mais aussi et surtout dans les domaines suivants : le “dialogue” interconfessionnel, le “dialogue” interreligieux et le “dialogue” interconvictionnel ?
Oui, vraiment, que penser et que dire de tous ces “élargissements”, souvent permis voire prescrits par les hommes d’Eglise, alors que ces “élargissements” sont souvent synonymes d’affadissement, d’amollissement et d’attiédissement du regard, du discours et des actes, depuis l’intérieur et vers l’extérieur du catholicisme contemporain, et alors que les mêmes “élargissements” sont souvent propices au démantèlement d’éléments indispensables au catholicisme, voire à l’exposition à un risque de dénaturation de l’ensemble du catholicisme, comme on le voit chez tous ceux qui acceptent de moins en moins une Eglise Mère et Maîtresse, confessante et enseignante, et qui désirent de plus en plus une Eglise “Soeur et Servante”, “dialoguante” et “écoutante” ?
En quoi donc ces “élargissements”, hier jugés “conciliaires” et “prophétiques”, et, aujourd’hui, jugés “évangéliques” et “inclusifs”, sont-ils consolidateurs de la réception, de la prise en compte, pensée et vécue en Jésus-Christ, et de la transmission des fondamentaux du catholicisme, au sein même de l’Eglise ?
Qui ne voit que tous ces “élargissements” (cf. l’esprit du Concile, l’esprit d’Assise, l’esprit d’Abou Dhabi, l’esprit d’Amazonie, etc.), qui sont apparus dès le début des années 1960-1970 (et non à partir de 1965, ni à partir de 1968…), sont bien plus fragilisateurs que consolidateurs du catholicisme, dans la mesure où ils fonctionnent davantage à l’exculturation du catholicisme, à l’intérieur de l’Eglise, qu’à l’optimisation de sa réception, de sa concrétisation ou de son développement, et de sa transmission ?
Enfin, si les “élargissements” mis en oeuvre par certains responsables politiques, chrétiens ou non, ne sont assurément pas tous légitimes, dans le monde, qu’est-ce qui permet de dire que les édulcorations, les euphémisations et les “irénisations” consensuelles ad extra, c’est-à-dire, en un mot : les “élargissements” que les fidèles catholiques connaissent et subissent depuis, à présent, à peu près soixante ans, et qui sont mis en oeuvre par de nombreux responsables religieux catholiques, sont certainement tous légitimes, dans l’Eglise ?