Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris et ancien médecin, a été interrogé par France catholique sur son ouvrage consacré à Humanæ vitæ, que nous avons déjà évoqué. Extrait :
Quel lien faites-vous entre la contraception artificielle, enjeu d’Humanæ vitæ (1968), et le débat actuel qui porte sur la « PMA pour toutes » ?
La difficulté de fond est la même dans tous les cas. On la désigne par « la morale de l’autonomie ». Le premier péché manifeste à quel point l’homme veut être autonome, il veut être à lui-même sa propre loi. Il veut décider de son bonheur qu’il considère dès lors comme un dû. C’est alors qu’il devient esclave de ses propres désirs, de ses illusions et de ses fantasmes. Or il nous faut reconnaître et confesser combien c’est l’alliance qui rend l’homme heureux, le fait de recevoir la vie des autres, du Tout Autre. Cette dépendance au Créateur et à l’humanité lorsqu’elle est assumée fait de nous des êtres libres et responsables, des êtres capables d’aimer et de donner la vie en vérité.
« Un enfant comme je veux et quand je veux » est un slogan illusoire et égoïste… Heureusement, l’enfant nous surprendra toujours… mais à quel prix ? Qui sommes-nous pour le priver volontairement de ses origines ? C’est une violence inouïe qu’on lui inflige et dont on aura à rendre compte, inévitablement… […]