La Porter Latine diffuse un bel article de Fideliter sur la vocation des frères de la Fraternité Saint-Pie X. Les frères de la FSSPX soutiennent le ministère des prêtres par des tâches matérielles et des apostolats dans les paroisses ou écoles liées à la Fraternité. Depuis plusieurs années, le nombre de frères est en augmentation et la FSSPX compte aujourd’hui près de 150 frères.
Sous le rapport des vœux, loin d’être inférieurs aux prêtres, les frères sont pour eux une lumière, une référence, un modèle. En effet, les prêtres de la Fraternité ne font des trois vœux de religion que le vœu de chasteté. Sans doute, ils doivent avoir l’esprit de pauvreté et pratiquer la vertu d’obéissance, mais leur engagement sous ce rapport est moins étendu que celui des frères. Les prêtres ont leur propre voiture, ils ont souvent un ordinateur, ils ont des livres qui leur appartiennent en propre. Et ils peuvent hélas ! s’attacher à tous ces biens. C’est pourquoi il est très profitable, à nous prêtres d’avoir près de nous des frères qui rappellent par leur vie l’idéal vers lequel nous devons tendre nous-mêmes.
Les frères nous aident par leur exemple à conserver l’esprit religieux. Mgr Lefebvre était religieux, et s’il a choisi pour la Fraternité d’être une Société de vie commune sans vœux, ce n’était pas pour nous détourner de l’esprit religieux mais uniquement en raison des difficultés pratiques qu’auraient entraînées pour les subordonnés les vœux de pauvreté et d’obéissance. Ils auraient passé leur temps à demander des autorisations pour les besoins de leur apostolat.
Les frères ont donc une très belle vocation, une vocation tout à fait positive. Comme toute vocation, elle se définit par rapport à Dieu et non par rapport à l’homme. Certes, les frères vivent quotidiennement dans une dépendance très étroite envers leur supérieur en vertu du vœu d’obéissance, mais ce vœu ne trouve lui-même sa raison d’être qu’en Dieu. Loin d’être avant tout des travailleurs manuels, les frères, tout comme les prêtres, sont des hommes de Dieu.
Frère Cyrille-Marie, qui est professeur de latin, est frère professeur et non professeur frère. Frère Alphonse-Marie, qui est secrétaire, est frère secrétaire et non secrétaire frère. Frère Jean-Joseph, qui confectionne les soutanes, est frère tailleur et non tailleur frère.
En insistant sur l’aspect religieux du frère, je n’oublie pas le domaine professionnel. Les frères qui s’épanouissent le plus ont presque toujours un métier en mains. Le fait de pouvoir s’en servir dans le cadre de la vie religieuse est très enrichissant pour eux. Aussi, cherchons-nous dans la mesure du possible à cultiver ou développer les talents de nos frères pour leur équilibre et le bien de nos maisons.