Un lecteur nous rappelle que des messes dans la forme extraordinaire en application du Motu Proprio sont célébrées régulièrement en Corée du Sud (voir ci dessous). Comme nous l’avons déjà mentionné, le Père Philippe Blot MEP, célèbre régulièrement la messe en forme extraordinaire au Sud de Séoul. D’autres prêtres y compris des prêtres natifs de Corée de Sud la célèbrent également.
Il existe la communauté liturgique traditionnelle de Corée en République de Corée. La Messe latine traditionnelle est généralement célébrée tous les trois dimanches du mois dans la ville de Gunpo, dans l’Oratoire de Maison Saint Jean des Missions étrangères de Paris (MEP), situé au 915-15, Dang-dong, Gunpo, province de Gyeongi-do (Numéro de téléphone local : 031-393-3569)
Les Missions étrangères de Paris furent les premiers missionnaires catholiques auprès du peuple coréen.
Le site de la communauté liturgique traditionnelle de Corée (coréen) : http://cafe.naver.com/ecclesia/
Le Père Blot, MEP indique sur son site comment et pourquoi il a accepté de répondre à la demande des fidèles en célébrant la messe dans la forme dite extraordinaire du rite romain :
C’est dans cet esprit que, répondant la demande d’un groupe de fidèles laïcs coréens du groupe « Una Voce », j’ai accepté, depuis déjà quelques années, de célébrer la Messe selon la forme extraordinaire dans la chapelle de notre Foyer Saint Jean et Saint-Jacques, à Kunpo (diocèse de Suwon, dans la périphérie de Séoul), une ou deux fois par mois. L’élan spirituel impulsé par le Motu proprio du Pape Benoît XVI, à partir de la liturgie, est bien visible : les fidèles viennent nombreux, car ceux qui étaient encore habitués à participer à la Messe tridentine – relativement peu nombreux en Corée – ont été rejoints par des personnes, en particulier des jeunes, désireuses de découvrir l’autre forme du Rite romain. Nous faisons donc la belle expérience souhaitée par le Pape : une plus grande ferveur, qui rejaillit même sur les célébrations eucharistiques selon la forme ordinaire en langue coréenne, en particulier la redécouverte des attitudes d’adoration envers le Saint-Sacrement (agenouillement, génuflexion…), un plus grand recueillement, caractérisé notamment par ce silence sacré qui doit marquer les moments importants du Saint-Sacrifice pour permettre aux fidèles d’intérioriser le mystère de la foi qui est célébré… Il est vrai qu’il faut faire œuvre de pédagogie : expliquer les rites du Missel tridentin à ceux qui ne les connaissent pas encore, remettre un livret bilingue latin-coréen pour permettre aux fidèles de bien suivre la Messe… C’est une tâche très stimulante pour un prêtre, car il est conscient qu’il travaille au renouveau liturgique, et donc spirituel, voulu par le concile Vatican II, et auquel nous appelle avec vigueur le Pape François.
Dans la région de Séoul, nous sommes déjà trois ou quatre prêtres coréens et étrangers, qui célébrons selon les deux formes, et, surtout, il existe de nombreux jeunes prêtres coréens, et aussi des séminaristes, qui l’apprennent actuellement… Il y a aussi, par exemple, ce curé d’une paroisse de Séoul, qui a accueilli volontiers la demande de pouvoir célébrer la Messe tridentine dans sa paroisse, car, a-t-il dit, « je veux la montrer à mes paroissiens »… J’irai donc la célébrer, accompagné d’un groupe de fidèles de l’association « Una Voce ».