Le pape François a nommé, lundi 9 décembre, Mgr Nicolas Lhernould nouvel évêque de Constantine (Algérie). Le père Nicolas Lhernould est né le 23 mars 1975 à Courbevoie, en France. Après ses études secondaires, il a obtenu, en 1995, une licence en sociologie auprès de l’université de Paris-Nanterre, puis l’année suivante une maîtrise en économétrie et enfin, en 1997, l’agrégation en Sciences sociales.
En 1999, il est entré au Séminaire français de Rome, et il a été ordonné prêtre le 22 mai 2004 pour l’archidiocèse de Tunis. Dans le cadre de ses études, il a obtenu le baccalauréat canonique de théologie à la Grégorienne en 2003, et en 2006, il a obtenu une licence en sciences et théologie patristique auprès de l’Agostinianum.
De retour dans son diocèse, il a été curé de Sousse, Monastir et Mahdia de 2005 à 2012. À partir de 2012, il a été curé de Ste-Jeanne d’Arc à Tunis, et vicaire général, tout en étant par ailleurs, de 2009 à 2014, président de l’Association du “Centre des études de Carthage”. Il parle français, italien, anglais, allemand, arabe tunisien, espagnol et portugais.
Le diocèse de Constantine couvre le territoire de saint Augustin, avec la ville d’Annaba, autrefois appelée Hippone (durant la période antique) ou encore Bône (sous la colonisation française).
Le siège épiscopal était vacant depuis le transfert à Alger de Mgr Paul Desfarges, en décembre 2016. Ce diocèse compte six paroisses et une dizaine de prêtres, pour 1500 catholiques, minoritaires dans une région à très grande majorité musulmane.
Interrogé par RCF, Mgr Nicolas Lhernould a indiqué
“que la foi catholique y existe depuis des siècles. Nous comptons parmi les églises les plus anciennes du monde. Il y a des chrétiens depuis le 2ème siècle”. “C’est une Église très familiale, très proche des gens, très engagée dans la société. Et en même temps une petite Église universelle en miniatures dans la mesure où nous sommes à peu près 80 nationalités ici. Cela caractérise toutes nos Églises du Nord de l’Afrique, depuis le Maroc jusqu’à la Libye. C’est une expérience de communion fraternelle de famille”. “Nous sommes au carrefour de trois mondes : le monde africain auquel nous appartenons, le monde européen, le monde oriental. Il y a quelques Européens, quelques orientaux, beaucoup d’Africains, et des nouveaux disciples, des personnes qui viennent d’autres horizons, et qui se laissent toucher par le Christ. Le dialogue interreligieux est un peu l’oxygène que nous respirons tous les jours. Avec nos voisins, nos amis, avec les personnes avec qui nous travaillons. C’est très important. Mais le dialogue œcuménique l’est aussi. Il y a beaucoup de chrétiens d’autres confessions. Mais c’est cet amour fraternel qui nous fait reconnaître que nous sommes des disciples de Jésus. La qualité de la relation œcuménique est un préalable important à la qualité du dialogue interreligieux”.