La huitième édition du Pèlerinage international Populus Summorum Pontificum a été un véritable succès. Outre la célébration d’une messe à la basilique Saint-Pierre de Rome par Mgr Dominique Rey, marquée par la lecture d’un message du cardinal Parolin qui adressait ainsi aux pèlerins la bénédiction du pape François, cette édition s’est aussi traduite par de riches échanges. À ce titre, la cinquième rencontre, qui a eu le lieu le vendredi 25 octobre 2019 dans le grand amphithéâtre de l’Augustinianum, a été riche en perspectives pour l’avenir du rit romain traditionnel.
Plusieurs invités apportaient des éclairages complémentaires sur l’attachement au rit traditionnel : sacralité de la liturgie, mais aussi intérêt croissant auprès de différents publics, sans compter les perspectives missionnaires particulièrement encourageantes. Il faut noter qu’internet et les réseaux sociaux ont eu leur part dans ce développement régulier des célébrations selon la forme extraordinaire du rit romain, comme le soulignaient certains orateurs. La propagation du rit traditionnel dans le monde est un fait acquis. À la fin de l’année 2018, on recensait 80 pays où il était célébré. Un après, on en dénombre 87. À cet égard, l’Afrique pourrait être un continent prometteur.
Les célébrations étaient riches et ferventes. Outre la messe célébrée le vendredi après-midi à l’église du Panthéon, il y eut évidemment la grande célébration à la la chaire de Saint-Pierre, dans la grande basilique romaine. On pouvait y dénombrer plus cinq cent personnes, dont près d’une centaine de clercs. On notera l’appel de Mgr Rey à poursuivre le travail pour la liturgie dans un monde en crise où Dieu semble absent. La liturgie est justement appelée à jouer un rôle dans l’évangélisation de nos contemporains.
Enfin, ce pèlerinage a permis aux prêtres, séminaristes et laïcs de se retrouver ou de nouer des contacts. L’avenir du rit traditionnel passe aussi par cette amitié entre catholiques ainsi que par la confiance nouée entre les uns et les autres. Malgré un climat difficile, illustré par les récentes crises doctrinales et morales au sein de l’Église, ces journées ont apporté un peu d’espérance dans la grisaille. À titre symbolique, la Cinquième journée Summorum Pontificum du 25 octobre dernier se tenait non loin du synode pour l’Amazonie. Tout un contraste. Ou plutôt un signe.