A côté des débats sur la reconstruction à l’identique ou non de la flèche de Notre-Dame de Paris, le diocèse se pose la question de l’aménagement interne de la liturgie. Mgr Aupetit veut engager une réflexion sur l’avenir de la cathédrale et son aménagement cultuel. Le père Gilles Drouin, directeur de l’Institut supérieur de liturgie, a été missionné par l’archevêque comme délégué pour l’aménagement de la cathédrale afin de piloter « L’Atelier Notre-Dame », destiné à réfléchir à l’avenir liturgique de Notre-Dame. Ce groupe, qui rassemble des architectes, historiens de l’art, théologiens et liturgistes, travaillera autour de quatre axes majeurs.
Le premier concerne la liturgie de la cathédrale, l’âme même de Notre-Dame. « La liturgie c’est ce pour quoi la cathédrale a été construite », insiste le père Drouin. « Le drame de Notre-Dame est l’occasion de faire le bilan de ce qui fonctionnait bien et moins bien ». Va-t-on voir disparaître l’autel central, détruit pendant l’incendie, au profit du magnifique Maître-autel, qui a survécu ?
L’accompagnement des 13 millions de visiteurs est l’un des points fort de cette réflexion.
« Comment accompagner les visites et faire des parcours de prière pour les aider à entrer dans le mystère de l’édifice ? »
L’idée est d’aménager les 26 chapelles qui rayonnent autour de la cathédrale. Un accueil qui se pense aussi en amont, avant même l’entrée dans l’édifice :
« À quoi sert une cathédrale, pourquoi a-t-elle été construite, quel est son sens et sa raison d’être au cœur de notre ville ? »
Interrogé sur la reconstruction à l’identique ou non de l’autel détruit lors de l’effondrement de la voûte, le père Gilles Drouin estime qu’il est encore trop tôt pour se prononcer.
« On ne s’interdit rien, dans le respect de la tradition et avec humilité ». « Mais nous ne sommes plus au temps de Viollet-le-Duc ni du cardinal Lustiger. Avec respect, nous pouvons repenser les aménagements de la cathédrale pour lui redonner un nouveau souffle ».