Six mois après l’incendie de Notre-Dame de Paris, le recteur de la cathédrale, Mgr Chauvet, s’inquiète dans La Croix des lenteurs du chantier de sécurisation.
[…] La cathédrale n’est pas encore sauvée. Je comprends que des précautions doivent être prises. D’ailleurs, les entrepreneurs qui travaillent sur le chantier n’ont pas attendu les associations écologistes comme Robin des bois pour en prendre. Mais les opérations de sécurisation ont été considérablement ralenties depuis la reprise des travaux mi-août. Les ouvriers doivent se déshabiller entièrement et enfiler des combinaisons pour pénétrer dans la cathédrale. À chaque fois qu’ils en sortent, ils doivent prendre une douche. Et comme il n’y a pas de toilettes sur le chantier, cette procédure se reproduit plusieurs fois par jour…
[…] Les deux tiers du parvis sont occupés par le chantier. Nous aimerions donc aménager un lieu de recueillement et d’accueil pour les millions de touristes qui viennent voir Notre-Dame : une petite tente abritant une reproduction de la célèbre Vierge du Pilier et une boutique dont les recettes doivent financer cette structure. Le quartier est mort depuis l’incendie. Les commerces débauchent. L’idée est de redonner un peu de vie au quartier, d’accueillir les fidèles, de sauver des emplois. J’ai également demandé que les clôtures du chantier soient transparentes ou que l’on oriente des spots de lumière pour illuminer la cathédrale. Mais, même pour cela, il faut demander l’autorisation six autorités administratives : la mairie, la préfecture, le ministère de la culture, le général Georgelin… Quand on les réunit, tout le monde est d’accord. Puis ça bloque. Je me bats. À force, je vais y arriver. […]