Dans son édition datée du samedi 21-dimanche 22 septembre 2019, le quotidien Le Figaro consacre une double page (6 et 7) à un dossier intitulé « Atmosphère de crise au sein de l’Église » réalisé par Jean-Marie Guénois. Cela ne manque pas d’intérêt et l’on ne chipotera pas sur « cette assemblée [du synode sur l’Amazonie] de plus de 200 évêques issus des neufs pays de cette région d’Amérique latine », lesquels évêques ne seront en fait que 114 sur les 185 membres au total que comptera cette assemblée synodale. Mais il y a plus grave (ou plus rigolo, selon le pied qu’on a posé en premier au sortir du lit ce matin). Une énorme photo, chevauchant le haut des pages 6 et 7 et servant d’illustration principale au dossier, montre quatre prélats et le pape François dans le bureau où le Souverain Pontife donne ses audiences. La légende de la photo est la suivante : « Une délégation américaine, conduite (de gauche à droite) par le pasteur Jeffrey D. Burrill, l’archevêque de Los Angeles José Horacio Gomez, le cardinal Daniel DiNardo et l’évêque Michael J. Bransfield, a rencontré le pape François, vendredi au Vatican ». Passons sur la faute de français qui laisserait penser que cette délégation était conduite par « le pasteur Jeffrey D. Burrill »… Il eût fallu écrire « composée de ». Encore qu’on comprenne difficilement comment un « pasteur » puisse faire partie d’une délégation de prélats catholiques… Jeffrey D. Burrill n’est évidemment pas un pasteur, mais un monsignore qui se trouve être un des secrétaire généraux adjoints de la Conférence des évêque catholiques des États-Unis (USCCB). Quant à « l’évêque Michael J. Bransfield », il n’est pas présent sur cette photo : l’auteur de cette légende l’a confondu avec Monseigneur J. Brian Bransfield, secrétaire général de l’USCCB ! Pour faire bonne mesure, Le Figaro date cette photo de « vendredi », c’est-à-dire du 20 septembre dernier, or elle fut prise le 13 septembre… 2017 (voir ici et là). Pitoyable…
Dommage…. nous n’attendons pas toutes ces erreurs de la part du FIGARO….
sans compter que le Vatican n’est pas une des sept collines de Rome…