On parle beaucoup d’Amazonie ces temps-ci avec le synode qui s’annonce dont tout le monde parle. Mais il est une autre affaire en Amazonie dont personne ne dit rien : le calvaire d’un prêtre…
Le Père Édouard-Marie Gallez est bien connu de nos lecteurs. L’éminent islamologue qui, à bien des égards, a renouvelé en profondeur cette science par ses travaux scientifiques, a bien connu ce prêtre indien péruvien d’un dévouement et d’une charité exemplaires, victime, selon le Père Gallez, d’un incompréhensible complot judiciaire et, pour tout dire, d’un procès bidon. Il nous prie de signaler à nos lecteurs ce cas douloureux. Nous publions très volontiers son communiqué reçu ce matin, qui offre une synthèse de cette affaire. À l’occasion du 160ème anniversaire de la naissance au Ciel de saint Jean-Marie Vianney, le pape François a écrit le 4 août, aux 400 000 prêtres catholiques dans le monde, qui souffrent injustement d’une persécution sèche pour les méfaits d’une infime partie d’entre eux. C’est une occasion providentielle d’évoquer le calvaire de ce prêtre péruvien.
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Le père Cristián Alejandría Agreda, né en 1969 à Jaén, Pérou, était coresponsable de la paroisse de l’Enfant Jésus et aumônier militaire dans la petite ville de Tarapoto, en Amazonie péruvienne. Il y a mené l’essentiel de sa vie pastorale. L’église de l’Enfant-Jésus a été entièrement construite grâce à ses efforts personnels avec l’aide d’un comité de quartier.
Le 13 septembre 2017, une enseignante l’a accusé d’avoir violé, la nuit précédente, l’une de ses élèves, une adolescente de 13 ans. Cette enseignante de 64 ans avait déjà accusé trois enseignants de viol d’élèves mineures sans qu’aucun de ces cas n’ait été avéré, et elle a prétendu ne pas connaître le père Cristián auparavant, ce qui était un gros mensonge.
Malgré ce mensonge évident et les démentis réitérés de la victime supposée et de ses parents, ce prêtre indien âgé de 59 ans, au casier judiciaire vierge et sans aucun antécédent judiciaire, totalement dévoué à son action pastorale, a été placé en détention préventive en janvier 2018 dans la prison dont il était aumônier – les médias locaux en on parlé un peu puis plus rien. Au Pérou, la détention préventive est de cinq mois au maximum, mais la sienne fut prorogée jusqu’à son jugement en janvier 2019. Et il a été condamné à 30 ans de prison !
Comment être condamné sur un dossier constitué de la seule parole d’une enseignante et d’expertises tronquées ?
Il faut noter que le P. Cristián est de famille amazonienne pauvre et peu lettrée, et que sa défense a été menée de manière incompétente face à l’acharnement judiciaire de la part de la procureure provinciale adjointe, titulaire du deuxième parquet pénal provincial (Tarapoto justement). Cet acharnement a même été dénoncé par le juge des mises en accusation, qui exigea que ses remarques soient transmises à l’organisme de contrôle interne de la magistrature, mais en vain – la procureure est restée en charge du dossier, écartant tous les éléments fournis par la défense. Il semble aussi que, dès les débuts, l’évêque local (Moyobamba), un Espagnol, ait été dépassé par les événements, mais il n’a pas suspendu le Père : il le considère comme innocent de l’accusation.
Après des mois de procédure ralentie de manière très suspecte, le P. Cristián a pu faire appel (avril 2019), mais son dossier judiciaire doit être complètement reconsidéré : reconnu innocent, la procureure sauterait et le silence des médias, qui facilite la corruption, n’est pas bon signe . De plus, personne ne semble être au courant dans la capitale, Lima.
Il faut faire connaître le cas exemplaire de ce prêtre indien dévoué et irréprochable, victime d’un système judiciaire instrumentalisé dans un coin de l’Amazonie. Son procès inique salit les chrétiens de la ville et du monde.
Mais à qui s’adresser pour que cela soit connu ? Prier le Rosaire et demander à Saint Pierre lui qui fut délivré de ses chaînes et dont on a célébré la mémoire il n’y a pas si longtemps. Que faire sinon en parler à nos Prêtres ici chez nous … voilà.
Avez vous des informations sur la mobilisation de l’Eglise catholique pour défendre ce prêtre? Malheureusement, des qu’un prêtre est accusé d’abus sexuel il est d’emblée considéré comme coupable. Et il me semble que la hiérarchie a tellement peur d’être accusée de couvrir des crimes qu’elle reste très silencieuse lorsque ceux ci sont victimes. Ainsi les accusations d’un certain documentaire sur Arte, sorti juste avant le Carême où une femme accusait 2 prêtres décédés , ne pouvant donc pas se défendre, n’a absolument pas été remis en question par l’Eglise.
Donc , merci pour cette information,très peu relayée par les réseaux et médias chrétiens!
Pourquoi l’Eglise ne porte-t-elle pas plainte contre cette enseignante pour calomnie? elle a dénoncé ainsi 4 prêtres, demain il y en aura un cinquième. Est-elle folle ou perverse? Obsédée sexuelle surement, elle rend service à la justice brouillonne et haineuse
Innocent et 30 ans de prison, humilier un homme et anéantir sa vie !
Mahommet, on n’en parle pas et pourtant, avec une pauvre petite fille de huit ans, c’est historique, et tous les fidèles de sa « religion » qui l’idolatrent et portent son nom ! Fières …comme des musulmans … quel chef ! C’est le monde à l’envers.
Aux dernières nouvelles, le jugement en appel aurait lieu vers le 17 août.
Cela laisse juste le temps d’écrire à l’ambassade du Pérou, qui va être bien ennuyée d’apprendre ce qui se passe dans son propre pays, et qui transmettra certainement…
Mon père,
Est ce un appel, pour que chacun écrive à l’ambassade du Pérou avant le 17/08?
voici l’adresse de l’ambassade du Pérou à Paris
[email protected]