Voici un message intéressant de l’un des lecteurs de Riposte catholique :
1. Il semble bien que Riposte catholique ait besoin de soutien, puisque le soutien de ses lecteurs est sollicité, à chaque fois qu’ils vont sur ce site.
Cette demande de soutien, amical et fraternel, mais aussi financier et matériel, est pleinement légitime, et aucun de vos lecteurs n’en disconvient.
Mais je suis de ceux qui, parmi vos lecteurs, souhaite vous soutenir autrement, en vous exhortant à expliquer davantage, à vos lecteurs d’aujourd’hui et de demain, ce que, encore aujourd’hui, au sein de la cathosphère, on a tendance à expliquer le moins possible aux catholiques, c’est-à-dire les origines, les composantes et les conséquences de la crise que le catholicisme inflige à lui-même, saisie dans sa continuité et dans sa longue durée.
2. Je vous soutiens en vous exhortant ainsi à faire connaître et à faire comprendre davantage à vos lecteurs quelles sont les origines intellectuelles, philosophiques et théologiques de la crise que le catholicisme s’inflige, depuis 1945 ou, en tout cas, depuis le début des années 1950, et je vous exhorte donc à faire connaître et à faire comprendre le plus possible quelles sont la forme d’anthropologie chrétienne immanentiste, le type d’ecclésiologie catholique oecuméniste, le genre d’évolutionnisme teilhardien et la sorte d’existentialisme marxisant qui, dès le début et tout au long des années 1950, ont commencé à dénaturer ou, en tout cas, à fragiliser le catholicisme.
(La mise en avant du fait qu’il y a, objectivement, une “crise de l’Eglise”, depuis 1945, n’équivaut pas à l’adhésion à la croyance d’après laquelle, auparavant, il n’y aurait jamais eu de crises, dans l’histoire de l’Eglise, et n’équivaut pas non plus à l’adhésion à la croyance selon laquelle, depuis le milieu du XX° siècle, rien n’irait bien et tout irait mal, ou rien ne serait fécond et tout serait nocif, à l’intérieur des éléments qui constituent l’ensemble de l’Eglise.)
3. Je vous soutiens en vous exhortant aussi à préciser ou à rappeler ceci, autour de vous : ce qui est extrêmement révélateur, au sein du catholicisme contemporain,
- n’est pas uniquement que nous ayons eu droit, respectivement et successivement, aux textes suivants, de Pie XII : Mystici corporis (1943), Divino afflante spiritu (1943), Mediator dei (1947), Humani generis (1950) ; du Concile Vatican II : Dei verbum, Lumen gentium, Sacrosanctum concilium, Ad gentes ; de Paul VI : Mysterium fidei (1965), Sacerdotalis caelibatus (1967), la Profession de foi du 30 juin 1968, Humanae vitae (1968) ; de, ou sous Jean-Paul II : Veritatis splendor (1993), Evangelium vitae (1995), Fides et ratio (1998), Dominus Iesus (2000), Ecclesia de Eucharistia (2003),
- mais est également que nous ayons eu droit à un déficit aussi important de mise en avant et valeur, orthodoxe et réaliste, de ces textes, en direction et au service des futurs prêtres, des prêtres et des fidèles, à cause de bien des théologiens et de bien des évêques, ou à un déficit aussi inquiétant de prise d’appui sur ces textes et de prise en compte, orthodoxe et réaliste, de ces textes, à cause de nombreux docteurs et de nombreux pasteurs catholiques.
4. Je vous soutiens en vous incitant aussi à faire savoir et à faire comprendre, le plus possible, à vos lecteurs, que ce que l’on appelle la “crise de l’Eglise”
a) d’une part,
- n’est pas seulement une crise d’adaptation et d’évolution conjoncturelle, en surface, des structures ad intra et des relations ad extra de l’Eglise catholique,
- mais est avant tout une crise d’imitation et d’inculcation, en profondeur, d’une partie de la philosophie allemande postmoderne et de la théologie protestante libérale,
b) d’autre part,
- n’a pas commencé en 1959, en 1962, en 1965 ou en 1968, c’est-à-dire après l’annonce du Concile, le début du Concile, la fin du Concile, ou mai 1968,
- mais a commencé dès 1945, ou dès le début des années 1950, quand une conception néo-moderniste de la théologie et une conception néo-progressiste de la pastorale ont commencé à se déployer, d’une manière iréniste et utopiste, et non orthodoxe ni réaliste, en Europe et en France.
5. Je vous soutiens en vous exhortant à faire savoir et à faire comprendre davantage autour de vous que le Concile Vatican II, avant tout à cause de vices de conception présents dans au moins quatre de ses textes (Dignitatis humanae, Nostra aetate, Gaudium et spes, Unitatis redintegratio), et non seulement à cause des vices de réception présents à partir du début de la prise en compte et de la mise en oeuvre, idéologiquement post-conciliaires, de ces textes, a été un accélérateur et un amplificateur de la crise de l’Eglise, ainsi qu’un légitimateur d’une partie des conceptions qui contribuent à la crise de l’Eglise.
6. Je vous soutiens en vous incitant à faire savoir et à faire comprendre, le plus possible, à vos lecteurs, que l’interprétation du déploiement de la “crise de l’Eglise” d’après laquelle tout s’est passé le mieux possible entre 1945 et 1965, le moins mal possible entre 1965 et 1978, à nouveau le mieux possible entre fin 1978 et début 2013, et selon laquelle tout se passe, à nouveau, le moins mal possible, depuis début 2013, est une interprétation qui s’apparente à une histoire que l’on raconte pour rassurer les enfants : la “crise de l’Eglise” n’a pas “commencé” en 1965, n’a pas “cessé” fin 1978, et n’a pas “repris” début 2013.
7. Je vous soutiens en vous exhortant à faire savoir et à faire comprendre davantage autour de vous
- que le dialogue interreligieusement correct, notamment wojtylien, et que le dialogue interconvictionnellement correct, notamment bergoglien, constituent des facteurs d’aggravation, ou d’installation dans la durée et en profondeur, et non des facteurs d’atténuation, puis de disparition, de la “crise de l’Eglise”,
- que c’est avant tout au contact de Casablanca 1985, puis au contact d’Assise 1986, que des théologiens et des évêques non consensuels ni inclusifs, non irénistes ni utopistes, non néo-modernistes ni suivistes, mais clairvoyants, courageux, orthodoxes, réalistes, vigilants et résistants, auraient dû ouvrir les yeux, et inciter les futurs prêtres, les prêtres et les fidèles à ouvrir les leurs, sur le caractère très problématique du dialogue interreligieusement correct,
- que ce n’est donc pas seulement depuis Abou Dabi 2019, ni depuis que l’on connaît les grandes lignes du synode Amazonie 2019, qu’il est aussi légitime que nécessaire de dire NON et de dire STOP à toute tentative, même bien intentionnée, de conciliation entre le christianisme catholique, l’humanisme agnostique onusien et le panchristisme postmoderne assisien, ou plutôt à une tentative, initiée par le prédécesseur du prédécesseur du pape François, de conformation du christianisme catholique à cet humanisme agnostique onusien et à ce panchristisme postmoderne assisien.
8. Je vous soutiens en vous incitant à faire savoir et à faire comprendre, le plus possible, à vos lecteurs, par quels moyens et pour quelles raisons il est aussi légitime que nécessaire de préciser ou de rappeler ce qui suit :
- il y a une différence de nature entre l’Eglise catholique et telle ou telle confession chrétienne non catholique,
- il y a une différence de nature entre la religion chrétienne et telle ou telle religion non chrétienne,
- il y a une différence de nature entre l’Esprit de Dieu et l’esprit du monde,
- il y a une différence de nature entre la Foi en Dieu et la foi en l’homme,
- il y a une différence de nature entre le respect et le souci du bien commun, de la loi naturelle, de la personne humaine, de la recherche de la vérité, et l’adhésion ou la soumission à telle conception dominante de l’intérêt général, des droits de l’homme, de l’individu contemporain, du consensus sociétal,
- il y a une différence de nature entre le respect total dû aux croyants non chrétiens, en tant qu’être humains, et le prétendu “respect total” qui serait “dû” aux religions non chrétiennes, en tant que religions qui seraient elles-aussi inspirées ou voulues par Dieu, plus ou moins comme la religion chrétienne,
- la coexistence pacifique entre les divers croyants, mais aussi entre les croyants et les incroyants, en tant qu’êtres humains, qui peuvent et doivent avoir un agir humain, dans le respect et le souci du bien commun, de la loi naturelle, de la personne humaine, de la recherche de la vérité, est une chose,
- l’autocensure pacifiste ad extra, consensualiste fraternitaire ou inclusiviste périphériste, souvent épiscopale, et même parfois pontificale, qui fonctionne fréquemment et notamment à la légitimation fallacieuse ou à la valorisation tendancieuse de telle ou telle religion non chrétienne, est une tout autre chose,
- Jésus-Christ est le seul Médiateur et Rédempteur, ainsi que le seul Seigneur et Sauveur, et le Fils unique du seul vrai Dieu, Père, Fils, Esprit, n’est pas “l’équivalent”, pour les chrétiens, de ce que sont Bouddha, Confucius, Mahomet, Moïse, Socrate, Vishnou, pour les non chrétiens ou les non croyants,
- les chrétiens catholiques ne sont pas plus “dispensés” d’annonce de Jésus-Christ que les croyants non chrétiens ne sont “dispensés” de conversion vers Jésus-Christ, alors que beaucoup préfèrent souvent le dialogue, dans le consensus et le suivisme, à l’annonce, en vue de la conversion et de la sainteté,
- les théologiens et les évêques n’ont pas à s’opposer à ce que les fidèles soient avant tout catholiques, orthodoxes et réalistes, dans leur regard et dans leur discours sur les religions non chrétiennes et sur les valeurs contemporaines, et n’ont pas davantage à se mobiliser et à s’organiser, plus ou moins à l’insu des fidèles, pour que ceux-ci deviennent, puis demeurent, non plus avant tout catholiques, mais bien avant tout “inclusifs” ou philo-postmodernes,
- les théologiens et les évêques n’ont pas à s’opposer à ce que les fidèles soient avant tout catholiques, dans leur regard et dans leur discours critiques sur l’égalitarisme interreligieux ou sur l’équivaluation interreligieuse, sur l’écolo-gauchisme, sur l’homosexualisme et sur l’immigrationnisme, et n’ont pas davantage à essayer de convaincre les fidèles qu’ils sont “coupables” quand ils refusent une alliance “inclusive” avec l’évolution des mentalités et avec l’orientation de la moralité.
9. Je vous soutiens en vous exhortant à faire savoir et à faire comprendre davantage autour de vous, entre autres aux futurs prêtres et aux prêtres qui vous lisent, que
- l’adogmatisme immanentiste et l’oecuménisme unanimiste, mais aussi l’akérygmatisme anthropocentrique et l’horizontalisme humanitariste,
- le confusionnisme et le consensualisme dans le dialogue interreligieux / interconvictionnel, mais aussi la “convivialité“ et la ”créativité” dans la liturgie,
- l’herméneutisme et l’historicisme dans la théologie dogmatique, mais aussi le relativisme et le subjectivisme dans la théologie morale,
- le contextualisme et le perspectivisme doctrinal et pastoral, mais aussi le sentimentalisme et le transcendantalisme dans la religion et dans la morale.
- la désurnaturalisation et la déthéologatisation de la foi catholique, de la liturgie de l’Eglise, de la morale chrétienne et des sacrements de l’Eglise, auxquels nous avons droit depuis près de trois quarts de siècle, dans le cadre de la prise en compte et de la mise en oeuvre de la “nouvelle théologie”, de la pastorale “du levain dans la pâte”, de “l’esprit du Concile”, de “l’esprit d’Assise”, et de “l’esprit d’inclusion”, contribuent à la pérennisation de la “crise de l’Eglise”, en ce qu’ils font sûrement partie de ce qui entretient la maladie, et en ce qu’ils ne font sûrement pas partie de ce qui amorce la guérison.
10. Enfin, je vous soutiens en vous incitant à faire savoir et à faire comprendre, le plus possible, à vos lecteurs, notamment aux futurs prêtres et aux prêtres qui vous lisent, que nous sommes, depuis le début de tout un processus qui est également générateur de risque ou de source de collapsus,
- non avant tout en présence d’une Eglise qui est en crise d’adaptation et d’évolution, en direction et en présence d’un environnement extérieur et d’un monde contemporains très différents de ceux qu’elle a connus, jusqu’en 1945,
- mais avant tout en présence d’un changement d’inspiration et d’orientation, probablement sans précédent dans toute l’histoire de l’Eglise catholique, ce changement d’inspiration et d’orientation ayant été fondamentalement voulu.
11. Des hommes d’Eglise ont vraiment cru, puis ont vraiment réussi à faire croire, dès avant-hier, donc dès le début de l’avant-Concile, sous Pie XII, que moins on est explicitement, officiellement, culturellement ou formellement catholique, et plus on est “authentiquement”, “existentiellement”, “spirituellement” ou “vitalement” chrétien, et d’autres ou les mêmes hommes d’Eglise ont vraiment cru, puis ont vraiment réussi à faire croire, dès hier, donc dès le début de l’après-Concile, sous Paul VI, qu’il est aussi légitime que nécessaire de tirer parti du Concile pour commencer puis continuer à mettre en oeuvre une “praxis pastorale”, non placée sous le signe du “renouveau dans la continuité”, mais placée sous le signe de la “répudiation dans la contiguïté”, donc sous celui de la répudiation ad intra de pans entiers du catholicisme, en vue de toujours plus de contiguïté ad extra, au bénéfice de telle conception dominante, néo-moderniste ou néo-progressiste, des relations de l’Eglise avec son environnement extérieur et avec le monde contemporain.
12. Quand ils ont commencé à comprendre, dès la fin des années 1960, que cette stratégie globale (qui a donné les résultats que beaucoup connaissent, ou dont beaucoup se souviennent, dans les domaines suivants : la catéchèse, la prédication, la liturgie, la piété, les conversions, les vocations, etc.) commençait à s’avérer contre-productive ou dysfonctionnelle, et à susciter de la résistance ou des réticences, ces hommes d’Eglise, par esprit de système, par volonté de puissance, par orgueil, par lâcheté ou par suivisme, ont procédé, d’une manière autoritaire, à un véritable “forçage de système”, pour qu’il ne soit plus possible de “restaurer le passé“ et de ”revenir en arrière”, ou plutôt d’être et de rester fidèle à l’essentiel, et pour que la dénaturation du catholicisme, à laquelle ils ont adhéré, ou en laquelle ils ont cru, soit presque complète et définitive, ou quasiment hégémonique et irréversible.
Or, il devient urgent et vital que Riposte catholique fasse connaître le plus possible et fasse comprendre le mieux possible à ses lecteurs les origines, les composantes, les conséquences de la “crise de l’Eglise”, mais aussi le fil conducteur motivationnel évoqué dans les deux paragraphes qui précèdent celui-ci, puisque ce fil conducteur motivationnel a sévi, hier, dans “l’Eglise du Concile”, et sévit, aujourd’hui, dans “l’Eglise de François”…
L’autre raison pour laquelle il devient urgent et vital que Riposte catholique contribue davantage à la connaissance et à la compréhension, par ses lecteurs, des origines, des composantes et des conséquences de la “crise de l’Eglise”, est à peu près la suivante : il faut vraiment être aveugle pour ne pas voir que, au sein de la cathosphère,
- certains semblent vouloir que les catholiques se convainquent que la “crise de l’Eglise” est caractérisée par une décomposition presque inexplicable, récente et soudaine, qui aurait commencé début 2013, et non par un ensemble d’éléments situés au sein d’une période d’au moins trois quarts de siècle,
- d’autres semblent vouloir que les catholiques se persuadent que la “crise de l’Eglise” découle avant tout d’une crise dans le domaine des moeurs du clergé, alors que, en réalité, la “crise de l’Eglise” résulte avant tout d’une crise dans le domaine de la foi de bien des théologiens et de bien des évêques.
J’ai bien conscience du fait que je m’exprime comme si je vous soutenais en vous exhortant à conseiller plus souvent à vos lecteurs de lire et de faire lire “Le Rhin se jette dans le Tibre”, de Ralph Wiltgen, et en vous incitant à suggérer plus souvent à vos lecteurs de lire et de faire lire “Vatican II, une histoire à écrire“, de Roberto de Mattei, mais en un sens c’est bien ce que je fais : je vous soutiens en vous encourageant à inviter vos lecteurs, le plus souvent possible, à lire et à faire lire ces deux livres, d’autant plus que Roberto de Mattei évoque l’avant-Concile sous Pie XII et l’après-Concile sous Paul VI.
Je vous remercie pour votre bienveillance et pour votre compréhension, compte tenu de la manière de vous soutenir à laquelle je viens de recourir.
Je vous encourage vraiment à expliciter et à spécifier davantage, à l’attention de vos lecteurs, les origines, les composantes et les conséquences de la “crise de l’Eglise”, saisie dans sa continuité et dans sa longue durée, et je vous souhaite une bonne continuation, ainsi que beaucoup de satisfactions, au sein de Riposte catholique.
En plein accord avec le soutien et les exhortations de ce lecteur. Seule la Vérité nous rendra libres et il est urgent que tous nous la recherchions activement, Riposte catholique étant en première ligne pour ce faire même si cela appartient à d’autres et à chacun.
Que l’Esprit Saint nous vienne en aide et nous conduise dans cette recherche et cette promulgation de la Vérité.
B. du Peyroux
Ce texte pourrait d’ores et déjà servir d’éditorial à un journal catholique digne de ce nom, à faire paraître à un moment bien choisi, comme par exemple, la fête de Saint Thomas d’Aquin, celle de saint-Pie V ou bien celle de saint Pie X.
Cela suppose que l’on trouve des publicistes capables d’écrire des textes de cette ampleur, ce dont disposent déjà les Allemands ou les Italiens, sans oublier les Etatsuniens. Malheureusement en France, le journalisme est une profession sinistrée abîmée par une culture de “révérence” envers les pouvoirs établis, fussent-ils papes ou évêques s’est généralisée. Belle évolution d’un pays que l’on croyait être “le pays des libertés” !
On pourrait ajouter également qu’il ne suffit pas de créer un “bloc-notes électronique” se composant de brèves plus ou moins spontanées, pas toujours bien rédigées, manquant souvent d’argumentaires étayés pour faire l’éloge d’une personnalité ou bien pour la dénoncer par ses faits et gestes. C’est hélas la pratique de tous les “bloc-notes électroniques” qui aujourd’hui se prétendent d’opposition à la pensée conforme : agir ainsi, c’est somme doute de l’amateurisme dont se contentent les modérés, qui finalement liront “le Figaro” parce qu’il y a “le carnet du jour”, et cela n’incite pas à donner de l’argent.
Donc, il faut tâcher d’être plus professionnel, comme c’est le cas dans les pays cités qui ont réussi à maintenir une presse indépendante (et cela ne sert à rien de pleurnicher sur le journal “La Croix” par exemple, surtout qu’il y a une chose que l’on ne peut pas reprocher à celui-ci : celui de réunir encore quelques journalistes qui se donnent la peine d’enquêter et d’écrire) avant de tenir une sébile pour appeler au bon coeur des fidèles qui en ont assez de ce modernisme, lequel par ses multiples avatars, est devenu catastrophique.
Et enfin, pourquoi ne pas coordonner en ce moment l’action de tous les publicistes qui, à travers le monde veulent aller à contre-courant de ce modernisme, surtout s’il a réussi à prendre le pouvoir de façon permanente dans le gouvernement de l’Eglise universelle ? il ne faut pas que chacun agisse de son côté, à titre individuel, comme le font malheureusement les prélats qui, aujourd’hui et à juste titre, veulent lutter contre ce modernisme mais qui le font avec un pistolet à eau (mieux que le “pschitt” du président Chirac se moquant de ses détracteurs qu’il considérait comme de vieux grincheux). Et bien, que ces publicistes, soutenus par des fidèles convaincus, se décident à remplacer ces prélats, globalement défaillants, souvent individualistes (ah ! les stratégies du pouvoir que Dieu seul sait… bien dérisoires) et agissent en commun par voie de presse, à l’exemple de leur saint patron Saint François de Sales. Il serait peut-être temps que ces publicistes “nouvelle manière” (en France) aident les fidèles catholiques à “prendre le pouvoir” au sein de l’Eglise, et ne réduise pas celle-ci à des “gens d’Eglise” : il faut agir comme Jeanne d’Arc (mieux que Roberto de Mattei, pourtant bien méritant) mais pas comme le proposait de façon pernicieuse le père Congar (après tout, faisant partie des “gens d’Eglise”).
Il faut donc changer de stratégie : la meilleure défense, c’est l’attaque, disait Bonaparte, je crois, et c’est comme cela qu’il fut si longtemps victorieux, à défaut d’avoir toujours été un bon génie pour avoir su mettre fin à une Révolution de même substance que celle que nous vivons aujourd’hui.
Sursum corda !
Je suis d’accord avec chaque ‘mot’ de ce texte. Grand merci à ce lecteur, qui est probablement un peu plus qu’un simple lecteur.
Souvent, je me suis dit que des sites comme Riposte Catholique ou Le Salon Beige ne vont pas au bout de leurs articles. Il y manque presque toujours les vraies causes, les vrais raisonnements, les vrais principes. Il faur approfondir les causes et non pas seulelent en citer les effets.
Merci donc à ce lecteur qui pourra éveiller les esprits à la recherche de la Verité, la vraie Vérité, pas celle qu’on voudrait nous imposer et qui ne lui correspond pas.
Entièrement d’accord avec Rosme sur son appréciation actuelle des deux sites jumeaux Riposte catholique et Le salon beige.
Il est plus que temps de créer un VRAI journal, qui établisse des synergies pour mener une réflexion critique et constructive des institutions, fussent-elles divines, qui nous relient (penser au sens du mot “religion”), et qui ne limite pas cette synergie à un stade hexagonal : des talents existent en dehors de notre pays, fût-il la fille aînée de l’Eglise. On peut même se demander s’il ne faudrait pas créer un “contre-Osservatore romano”, pour échapper à cette langue de bois qui caractérise ce périodique éminemment clérical et papolâtre à souhait.
Je lis votre site pur mieux connaitre la pensée des cathos les plus tradis. Ce pavé est instructif mais pourquoi n’est il pas signé ? vous n’allez pas faire croire que c’est un simple lecteur , il faut signer quand on veut refaire l’Eglise. Je suis surpris par cette coupure de 1945, Le mal moderniste était à l’oeuvre bien avant. Evidemment je souhaite que vous échouiez.
Vous allez sans doute vouloir supprimer mon abonnement, ce ne serait pas fair play
Serge
Oui c’est un simple lecteur. A qui pensez-vous donc ??
Soyez rassuré, Ceruti, car cela me ferait mal que vous “trembliez” à l’idée de lire des écrits “tradis”, ceux de la rédaction, ceux des lecteurs.
“Riposte catholique” pratique largement “l’union des droites”, une union qui par référence à nos pratiques “terrestres” en France, va des conciliaires critiques à ceux qui rejettent en bloc le concile Vatican II (mais sans rejeter le pape, surtout l’actuel, et sans appeler à l’avènement de Pie XIII : on est sérieux, quand on est tradi), un peu comme en politique française, l’union des droites rêvée va des sarkozystes à la Morano jusqu’à “La Marine” (elle est là), mais ne va pas jusqu’à Jean-Marie (il faut être sérieux, voyons, quand on est de droite).
En tout cas, vous avez raison de demander que ce “simple lecteur” lève l’anonymat, même pour nous dire par exemple, qu’étant général, administrateur civil ou PDG d’une grande société multinationale, il ne peut pas dévoiler son nom mais mentionner seulement sa qualité, pour cause “d’obligation de réserve” (administrateur), de “loyauté et d’obéissance” (général) ou pour sauvegarder “l’intérêt social” de l’entreprise (le PDG). On ne peut pas faire avec fracas l’apologie d’une transparence dans la vérité et se cacher derrière l’intitulé de “simple lecteur” qui la préconise : Cela fait désordre quand on est tradi…..
Pourquoi vouloir connaître l’auteur de l’article ? Qu’importe qui il est, ce qui est important c’est ce qu’il contient.
Certaines personnes, qui s’expriment très bien, peuvent avoir du bon sens, de la perspicacité, de l’aisance pour s’exprimer, pour parler etc… c’est un don du Seigneur pour susciter dans le peuple une sérieuse réflexion.
Ce qui est pénible dans notre société c’est de vouloir SAVOIR qui écrit, qui parle, de quel parti est cette personne etc… ainsi on met rapidement de côté toute bonne critique ou vérité s’il s’agit d’une personne de l’autre camp !
Quel dommage et que de temps de perdu !
Vous avez tort, Emilie.
On voit bien que la personne qui a écrit ce texte exerce une responsabilité et dans ce cas, une fois certains préalables de sécurité de communication électronique respectés, on ne saurait, lorsque l’on est chrétien ayant reçu le sacrement de confirmation, se cacher derrière son petit doigt. Ce n’est pas ce que Jésus-Christ attend de nous dans l’Église qu’Il a fondée en vue de notre salut.
A quoi voyez-vous cela ?
à M. Bernard,
Je crois tout simplement qu’à une époque où les titulaires du gouvernement de l’Eglise (le pape sans doute, mais aussi et surtout les cardinaux) ne sont plus capables d’exprimer ensemble des paroles d’autorité qui engagent chaque chrétien sur terre et dans le ciel, il est plus que jamais nécessaire pour les fidèles qui veulent “être l’Eglise”, d’être transparents, simples, de ne pas se contenter de paroles et de s’en arrêter là avec un texte anonyme. Regardez le professeur de Mattéi par exemple. Lui au moins, il dit, il agit, il s’affiche : il veut ” être l’Eglise”.
Le grand défaut des “tradis” c’est de se plaindre et tout à la fois de rester dans “l’entre-soi”, ce qui permet de poser le moins possible d’actes pour le bien de l’Eglise catholique TOUTE ENTIèRE, sous prétexte qu’elle est conciliaire.
Cette remarque s’applique à tous les tradis, quelques soient leurs tendances, qu’ils soient “ralliés” ou non, je précise.
Si l’on veut donner une forte parole, destinée à convaincre, on ne se cache pas comme ici derrière un anonymat bien commode et cela, c’est une pratique bien connue chez les “tradis”, qui ne peut pas faire honneur à la cause défendue, aussi légitime soit-elle.
Si l’on dit avoir reçu le sacrement de confirmation, surtout si l’on est “100 % tradi” et si l’on veut se convaincre de ce que recommande la lettre de saint Jacques au nom de “la foi qui agit”, alors “on se montre” et on lève l’anonymat (les précautions d’usage n’empêchent pas de marquer sa volonté de lever cet anonymat à des conditions que j’ai précédemment expliquées).
J’espère avoir été clair. Bien entendu, il est important de savoir ce pense sur ce point le scripteur de ce texte intéressant que vous avez voulu publier. C’est un texte intéressant oui, sauf qu’il manque quelque chose d’essentiel.
A ceci près que l’identité de cette personne n’apporterait rien de plus à cette analyse.
Alors que mettre son identité sur le net est toujours plus problématique. Combien de lecteurs nous demandent, des années après, de retirer leurs noms des commentaires qu’ils ont rédigés, car c’est ce qui apparaît dans une recherche google.
Cette “levée de l’anonymat” n’est pas problématique si l’intéressé exerce des responsabilités :
qu’il les assume !
Et puis il y a toujours la possibilité d’indiquer, au lieu du nom et prénom : “un administrateur civil”,”un officier général”, “un président du conseil d’administration de société”?
Ah, le courage des “tradis” pour dire publiquement leur foi…..!
Quant à “Google”, la jurisprudence des tribunaux est à présent capable de d’obliger ce haut représentant du capitalisme prédateur à respecter “le droit à l’oubli”. Vous pouvez vous renseigner par exemple sur le site de la Cour de justice de l’Union européenne. Et oui ! l’Union européenne, n’en déplaise à certains lecteurs et commentateurs de ce site bien péremptoires à son égard, cela sert à quelque chose.
Sinon, le site de la cour de cassation apporte des éclairages très utiles et efficaces sur “le droit à l’oubli”.
Ah, le droit, pour lequel les “tradis” n’investissent pas beaucoup (et ne viennent pas rattraper le mépris que leur appliquent les “conciliaires”….).
Et puis que pensez-vous des autres éléments de ma toute dernière réponse ?
“Un laïc du bout du banc”, ça vous va ? Franchement, je ne vois pas où est le problème si M. XY, catholique pratiquant, publie un texte issu de sa réflexion…
Le problème de vouloir savoir qui a signé, c’est de vouloir juger un texte selon son auteur, sa personnalité, sa famille, son métier, ses associations, ses clubs, etc. Bref, de mettre des gens dans des cases (“tradis” gna gna gna). C’est sans intérêt.
Les accusations de manque de courage sont superfétatoires.
Commencez par rédiger un texte argumenté avant de sauter sur votre fauteuil en exigeant le nom de l’auteur.
Je reste mes positions.
De toute façon, l’échec de la manif pour tous, le fait que ses dirigeants et une grande partie de ses troupes, celles du quadrilatère de Neuilly Auteuil Passy aient choisi de rallier MM. Fillon et Macron qui méprisent fondamentalement “ceux qui ne sont rien”, mais disent approuver des discours “de riposte” (à la manière de la “Droite forte”, dont le ridicule a été si bien brocardé par M. Zemmour),
tout en veillant surtout à ne prendre aucun engagement professionnel, politique ou syndical ( car il faut surtout ne pas s’afficher : oh, c’est dangereux !)
montre à quel point on ne sait plus ce que veut dire obéir au Magistère infaillible en we suciant pour cela à pratiquer les sept dons du Saint-Esprit.
Pour résumer, on veut bien être traditionnel dans le bon sens du terme à condition, par exemple de rester abonné au “Figaro” dirigé par un avionneur bien placé dans le classement des plus grandes fortunes mondiales.
Ce n’est pas argumenté cela ?
Et cela ne m’empêche pas de sauter de mon fauteuil en voyant que l’on justifie, au travers cet échange de correspondances un certain manque de courage. Ce manque courage a un précédent récent, celui de la manif pour tous, mais il remonte à loin, pas seulement à ce qu’en démontre ce “certain lecteur” dont vous voulez qu’il reste dans l’anonymat.
Vous ne démontrez rien et ne proposez rien.