S’adressant au Département d’Etat américain vendredi, Hillary Rodham Clinton a annoncé que les Etats-Unis adhèrent désormais sans équivoque au « consensus mondial » selon lequel l’accès pour tous à la « santé reproductive » est indispensable pour la santé individuelle, le bien-être des familles, un développement économique mieux partagé et une planète en bonne santé. Cette adhésion passe, a-t-elle confirmé, par le soutien aux buts que s’est donnés la Conférence internationale sur la population et le développement et les Objectifs du millénaire.
L’accès à la santé reproductive devra être partout considéré comme un droit humain, a déclaré la Secrétaire d’Etat : y compris l’accès à la contraception volontaire sûre et financièrement accessible pour tous, des programmes d’éducation sexuelle pour éviter les grossesse non planifiées et les MST, et des programmes visant à réduire la mortalité maternelle et infantile. C’est souvent par ce dernier biais que le « droit à l’avortement », qui n’est pas officiellement au programme de la santé reproductive grâce à la pression de pays catholiques, entre dans les programmes de planning familial mondiaux.
Pour Susan Ehlers, présidente par intérim de Population Action International (derrière ce lien, un article sur la politique d’avortement dénonçant les effets néfastes d’une politique d’avortement restrictive sur les populations pauvres) a salué le discours de Hillary Clinton qui marque le « retour du leadership américain en matière de planning familial international ».
De fait, elle a annoncé de nouveaux programmes d’aide internationale qui intègreront la diffusion de la santé reproductive et promis des millions de dollars (63 milliards sur les 6 années à venir pour éviter les grossesses non planifiées) d’aide internationale.
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A la fin de son discours, Hillary Clinton a donné la parole à Raj Shah, nouvel administrateur de USAID chargé de mettre en œuvre cette politique. Raj Shah a longtemps travaillé pour la Bill and Melinda Gates Foundation, grand donateur du Planning Familial international qui est le plus grand pourvoyeur mondial d’avortements. Bill Gates qui en mai dernier participait à une réunion informelle du « Good Club » pour y prêcher le ralentissement de la croissance démographique.