Quelques réflexions suite au communiqué lapidaire de Mgr Jacolin :
- Mgr Jacolin considère que les sanctions infligées aux étudiants sont justifiées : « Ces sanctions me paraissent justifiées et proportionnées à la gravité des fautes de chacun. » Il ne tient aucun compte du fait que les faits ont eu lieu à l’extérieur de l’ICES et sans lien avec lui.
- Il ne répond sur aucun point de la supplique envoyé par les deux étudiants définitivement exclus. Il ne parle que de la forme et non du fonds.
- Les deux étudiants définitivement exclus ont demandé pardon (parce que leur action était irréfléchie) ; l’évêque ne prend même pas la peine de le leur accorder. De la miséricorde pour tout le monde mais pas pour la jeunesse catholique. L’évêque ne saisit pas la perche qui lui était tendue en permettant leur réintégration après une année de latence.
- Mgr Jacolin condamne les moyens utilisés par les jeunes. Il parle de personnes bousculées (« bousculant des personnes ») et de violence (« moyens violents »). Est-il mal renseigné sur les faits réels ou reprend-t-il délibérément les élucubrations du lobby LGBT ? L’évêque jette sa jeunesse militante en pâture à ses ennemis.
- Mgr Jacolin mélange deux choses : une rencontre qui lui a été demandée (le 3 juin, acceptée le 4 juin et effectivement réalisée le 5 juin) par certains étudiants et la lettre envoyée (le 4 juin) par les deux étudiants qui ont été définitivement exclus. Ce ne sont pas les étudiants qui ont demandé le RDV. Mgr Jacolin commet donc ici une double méprise en affirmant : « Je regrette que certains d’entre eux aient cru bon faire paraître sur des réseaux dits « sociaux » la lettre qu’ils m’avaient personnellement adressée sans préciser que j’avais accepté de les rencontrer. » La demande de RDV n’émanait pas des deux étudiants renvoyés.
- La supplique indiquait clairement qu’elle était publique : « nous vous supplions publiquement ». Sa publication, le 11 juin, non pas sur les réseaux sociaux mais sur le site internet d’un grand hebdomadaire n’a eu lieu qu’une semaine après l’envoi de la lettre et (peut-être ?) parce qu’elle était restée sans réponse. Il n’y avait donc aucune malhonnêteté à le faire.
- Alors que cela n’a aucun rapport avec l’affaire, Mgr Jacolin termine son communiqué en renouvelant (pour trois ans) Eric de Labarre dans ses fonctions de Président de l’ICES.