A l’approche du deuxième tour de l’élection présidentielle au Chili, le cardinal Jorge Medina Estévez a déclaré au quotiden La Segunda que les catholiques ne doivent pas voter pour un candidat qui fasse la promotion de « l’avortement ou de l’union homosexuelle ». Le préfet émérite de la Congrégation du Culte divin et de la Discipline des sacrements salue dans cet entretien récemment paru, et cité aujourd’hui par Aciprensa, que le Chili a certes connu au cours des 25 dernières années une « très grande croissance » sur le plan économique, mais qu’il n’en va pas de même dans le domaine moral et spirituel.
« Au cours de ces 25 dernières années on a pris, sur des questions de valeurs, des décisions radicalement négatives, comme l’institution du divorce, la distribution de la pilule du lendemain, ou encore, comme on veut le faire aujourd’hui, une législation qui met sur le même plan les unions de fait et le mariage, y compris pour les personnes homosexuelles. »
Pour qui voter, donc ?
« Pour le moins mauvais! (…) Nul candidat faisant la promotion de l’avortement ou des unions homosexuelles ne peut recevoir la voix d’un catholique. Alors, il faut parfois voter pour le moins mauvais, ou pour celui qui est accompagné de l’entourage le moins dangereux. »
Précisant que la présidente actuelle, Michelle Bachelet, n’a jamais donné suite aux courriers qu’il lui avait envoyés à propos de publications pornographiques dans un journal grand public, ou encore sur du matériel scientifique à propos de la pilule du lendemain qu’elle a contribué à introduire, le prince de l’Eglise qui a annoncé au monde l’élection de Benoît XVI a conclu : « Evidemment qu’ils m’ignorent », et « ils en ont tout droit », puisque « je suis déjà une personne assez vieille – 83 ans – et les anciens, on a l’habitude de les ignorer… »
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