La cathédrale n’est pas d’abord un objet de curiosité, un monument à touristes, un bâtiment ludique et encore moins un espace d’expérimentation pour architecte désoeuvré… L’archevêque de Paris compte bien se faire entendre, lui qui avait déclaré que la cathédrale n’est pas d’abord l’écrin de saintes reliques de la passion mais celui d’un morceau de pain, transubstantiellement devenu par l’action du prêtre le corps, l’âme et la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
C’est pourquoi, alors qu’un projet de loi est en discussion à l’Assemblée nationale pour s’affranchir de certaines normes d’urbanismes dans la restauration de Notre-Dame de Paris, Mgr Michel Aupetit a confié sa volonté de célébrer le plus rapidement possible une messe dans la cathédrale – et ce même en petit comité. Pour l’heure, les raisons de sécurité l’en empêchent. Rien ne pourra être entrepris sans l’aval du général Jean-Louis Georgelin, qui s’est vu confier par l’Élysée la responsabilité de piloter la rénovation de Notre-Dame de Paris. Parallèlement, Mgr Aupetit a rencontré cette semaine le Premier ministre, Edouard Philippe, ainsi que le ministre de la culture, Franck Riester. L’occasion sans doute de rappeler aux autorités que l’Église est affectataire de la cathédrale qui reste un lieu de prière et que sa reconstruction devra en tenir en compte.