Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon, et les deux vicaires généraux, Éric Mouterde et Yves Baumgarten, ont été reçus lundi 1er avril par les autorités romaines.
Ils ont pu exprimer « les difficultés actuelles vécues par beaucoup pour assumer la mission de l’Église dans un contexte devenu très défavorable », alors que la démission du cardinal Barbarin a été refusée par le pape François, en attendant le procès en appel de l’archevêque de Lyon. Le père Baumgarten écrit dans un communiqué :
« En lien avec la Conférence des évêques de France, le Saint-Siège a été informé de la situation du diocèse ». « Nous avons pu dire que la situation actuelle ne saurait durer trop longtemps et qu’il serait bon de trouver une solution plus pérenne. Le diocèse est bien au cœur des préoccupations du Saint-Siège. Nous pouvons compter sur sa vigilance et son accompagnement. »
« Personnellement, je tente humblement d’assumer une mission délicate. Les critiques se font entendre de part et d’autre, j’en suis conscient et je les écoute. Je compte sur la bienveillance de tous afin d’agir pour le bien du diocèse. »
En clair, le diocèse est ingouvernable, la majorité du clergé réclame la démission effective du cardinal et les fidèles sont soit déboussolés soit en révolte contre l’autorité. Dans ce contexte, présomption d’innocence ou non, le diocèse ne peut plus correctement être géré. Quand bien même le cardinal gagnerait son procès en appel, et c’est ce qu’on lui souhaite, il lui serait tout de même très difficile de reprendre le diocèse en main et de se faire entendre. Un remplacement de l’archevêque semble donc très probable avec, à la clé, si le cardinal est blanchi en appel, une nomination probable dans un placard romain.