Monseigneur Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, responsable du groupe de travail sur la bioéthique de la Conférence des évêques de France, a écrit l’ouvrage « Quelle société voulons-nous pour aujourd’hui et demain ? », à paraître aux éditions Balland le 28 mars. Il propose des repères face aux enjeux de bioéthique.
Entrer en bioéthique, c’est pénétrer dans un monde nouveau. Non parce qu’elle serait une série d’avancées technologiques devenues soudainement prodigieuses, mais en raison du pouvoir inédit que nous avons acquis. Il s’agit d’un changement radical qui touche la vie de l’homme en sa singularité et dans sa relation sociale, ainsi qu’avec l’environnement. Certains supplient qu’un moratoire s’établisse, d’autres rêvent ou prédisent un humanisme sans aucun imprévu ni aucune finitude, d’autres encore cherchent une voie éthique qui préserve l’être humain d’une désillusion et qui le garde heureux selon son inaliénable et inviolable dignité. Monseigneur d’Ornellas invite à la réflexion sur l’enjeu qu’est la confrontation culturelle entre la technique qui s’impose, et la responsabilité morale de l’homme qui demeure. Il faut en effet “permettre à l’espèce humaine de survivre”, devinait déjà en 1970 Van Rensselaer Potter, le premier à avoir forgé le mot “bioéthique”.