Selon une étude co-dirigée par le Pr Carmen Sapienza, généticien à l’université Temple de Philadelphie, l’ADN d’enfants conçus par fécondation in vitro est différent de celui des enfants conçus naturellement. Ils présentent de plus grands risques de souffrir de maladies comme le diabète ou l’obésité au cours de leur vie. Les chercheurs pensent avoir peut-être trouvé la cause d’autres désordres déjà plus fréquemment constatés chez les bébés conçus in vitro : poids de naissance plus bas, maladies rares du métabolisme et autres défauts. Ce ne sont pas leurs gènes qui sont affectés, mais le méchanisme qui préside à la modification de l’epression des gènes, leur activation ou leur inhibition (explication grand public ici).
Ces différences épigénétiques ont la particularité de pouvoir influencer le développement de l’embryon, puis du fœtus, tout en mettant en place un mode d’expression des gènes à long terme associé avec un risque accru de développer un grand nombre de pathologies. Et selon les chercheurs, ces changements pourraient devenir héréditaires et se répandre d’autant plus largement que le recours à la fécondation in vitro devient plus fréquente.
L’étude portait sur le sang du placenta et du cordon de 10 enfants conçus in vitro et 13 conçus naturellement, et a permis de constater que le niveau de méthylation était significativement plus bas sur les bébés in vitro, indiquant une activité désordonnée sur certains gènes.
Rien ne permet de savoir quelle est la cause de ce désordre : le Dr Sapienza n’a pu que suggérer une cause possible, à savoir que les couples qui recourent à la fertilisation in vitro pourraient présenter une modification des échanges épigénétiques liée précisément à leur infertilité.
Quoi qu’il en soit les résultats de l’étude pourraient freiner la demande de recours à la procréation artificielle, souvent très onéreuse pour les intéressés. 40.000 femmes essaient de concevoir ainsi tous les ans au Royaume-Uni, ce qui aboutit à 15.000 naissances annuelles soit 2 % des naissances totales. En France, cette proportion atteignait 1,76 % des naissances en 2006.
Source : Timesonline via Bioedge.
Vrai.
Ce fait m'a été confirmé par le Pr Rethoré en cours de consultation pour mon fils ayant une anomalie de méthylation lui donnant le syndrome d'Angelman. C'est une anomalie rare car ce déafut génétique représente 2% d'une naissance sur 15000. C'est le troisième cas diagnostiqué par Necker en 15 ans.
Mon fils a été conçu naturellement.
Bien à vous.