Le diocèse a rendu grâce pour les 160 ans de présence des Carmélites à Rennes, puis à Vezin-le-Coquet, samedi 24 novembre, au cours d’une messe célébrée par Mgr d’Ornellas, en la cathédrale de Rennes. Les six Carmélites de Montigné, entourées de leurs sœurs venues des Carmels de Caen et Metz, qui vont les accueillir, et de représentantes de la Fédération des Carmélites.
En début de célébration, Sr Thérèse Marie de la Croix, la prieure, s’est adressée aux célébrants et aux fidèles présents :
« Merci d’être là avec nous pour cette Action de Grâce. Nous, les carmélites Thérésiennes, sommes là depuis 160 ans. Vous savez combien en France, le nombre de vocations religieuses et sacerdotales diminue parce que le nombre de familles chrétiennes diminue. Nous vieillissons sans renouvellement et c’est ce qui nous conduit à fermer certains carmels. Bien sûr, nous vivons un deuil et nous sommes conscientes que vous aussi, vivez un deuil d’autant plus grand que vous étiez plus proches de nous. Mais notre Espérance se veut la plus forte. Nous resterons en communion dans le Cœur du Christ ; nous continuerons notre prière avec vous et pour vous comme nous l‘a demandé Monseigneur : pour l’évangélisation du diocèse de Rennes et bien sûr pour les vocations, les prêtres et les séminaristes. Je termine en disant notre joie de savoir que le monastère est repris par le diocèse et de cela, Monseigneur, nous vous en disons un immense MERCI. […] Que le Seigneur continue en chacun de nous, l’œuvre qu’Il a commencée. »
L’Archevêque, dans son homélie, a insisté :
« Ainsi, la fermeture du Carmel de Vezin-le-Coquet n’est pas simplement un deuil. Il est un “exode″, à l’image de celui qu’a vécu Moïse qui a ainsi découvert la Miséricorde de Dieu et sa puissance. Il est une “marche″ à la suite du prophète Élie qui, dans sa faiblesse, a reçu la force de Dieu pour monter sur la montagne et se laisser envahir par la charité de Dieu. Mais en amont de tout cela, pour vous, Carmélites, qui, comme nous, êtes filles d’Abraham, cela correspond à sa marche à lui, lui qui est allé “de campements en campements″ (Gn 12,9). Il a pu cheminer ainsi en étant habité par l’espérance, les yeux rivés sur la Promesse de Dieu (cf. He 11,13). Voilà la marche que le Seigneur, dans sa miséricorde, vous invite à faire. Marche guidée par l’espérance, les yeux fixés sur l’Amour. »
La célébration s’est achevée par la lecture du décret de la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et des Sociétés de Vie apostolique au vue de la décision du Conseil Fédéral de la suppression du Carmel Notre-Dame de l’Église à Vezin-le-Coquet, et de l’affectation des sœurs dans les Carmels de Caen, Metz, Laval et Nogent-sur-Marne.